L’année Carey Price

Carey Price a été la grosse histoire cette année chez le Canadien de Montréal.
Avant de disséquer le duel de première ronde de l’équipe contre les Sénateurs d’Ottawa, jetons un coup d’œil aux performances du gardien étoile, mais aussi aux autres éléments qui ont marqué la saison du Tricolore.
En battant les Maple Leafs de Toronto en tirs de barrage pour terminer la saison régulière samedi, Price a amélioré son record du plus grand nombre de gains dans une campagne pour un gardien montréalais (44). Jacques Plante (deux fois) et Ken Dryden suivent avec 42 victoires. Pas mal comme compagnie.
Il a aussi remporté, avec Corey Crawford des Blackhawks de Chicago, le trophée Jennings, remis au gardien de l’équipe ayant accordé le moins de buts. Le CH et les Hawks ont tous deux dominé cette catégorie en ne cédant que 189 fois en saison régulière. Comme un gardien doit avoir disputé au moins 25 matchs pour gagner ce trophée, seuls Price et Crawford étaient éligibles au sein de leur formation.
Favori pour remporter le trophée Hart, remis au joueur par excellence, et le trophée Vézina, remis au gardien par excellence, Price vient de connaître une campagne comparable à certaines des meilleures de l’histoire récente. Son pourcentage d’arrêt (,933) est moins impressionnant que celui de Tim Thomas en 2010-2011 (,938) et de Dominik Hasek en 1998-1999 (,937), mais il a été davantage mis à l’épreuve que ces deux portiers – 1 953 tirs contre 1 877 pour Hasek et 1 811 pour Thomas.
Price a d’ailleurs terminé au cinquième rang des gardiens ayant fait face au plus grand nombre de lancers en 2014-2015. Il n’a donc pas connu sa saison de rêve parce qu’il a été protégé par un système défensif étanche.
Où sont les buts?
Une chance que Price a été aussi dominant cette année, car le Canadien n’a pas marqué beaucoup de buts. Parmi les équipes qualifiées pour les séries, le Tricolore a été la formation la moins efficace en attaque (214 buts, moyenne de 2,61 buts par match).
Quatre joueurs – Max Pacioretty (37), Tomas Plekanec (26), Brendan Gallagher (24) et Alex Galchenyuk (20), ont été responsables de la moitié des réussites montréalaises. Le mystère plane toujours sur la nature de la blessure de Pacioretty. Impossible de savoir pour l’instant si le meilleur marqueur de l’équipe participera à la première ronde.
Faible possession
Ces problèmes offensifs découlent en partie des faiblesses de l’équipe en matière de possession de rondelle. À cinq contre cinq, le Canadien a un taux de possession (calculé par le total des tirs tentés, incluant les tentatives ratées et bloquées) de 48,5%. Parmi les équipes qui participeront à la danse du printemps, seuls les Flames de Calgary (44,4%) sont moins bien classés que le CH à ce chapitre.
Malaise floridien
Un des faits marquants cette saison a été l’incapacité du Canadien à vaincre le Lightning de Tampa Bay.
Il a perdu ses cinq duels contre la formation floridienne par un pointage combiné de 21-8. Le CH a peut-être terminé au sommet de la section Atlantique, mais il devra sérieusement s’inquiéter si jamais les deux équipes croisent le fer en deuxième ronde, advenant une victoire contre les Sénateurs d’Ottawa au premier tour, ce qui est loin d’être garanti.