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Le recteur de l’UQAM réclame un débat de société sur les droits de scolarité

Le nouveau recteur de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Robert Proulx, croit que les droits de scolarité doivent faire l’objet d’un débat de société.

«La question des droits de scolarité relève d’un projet de société et non d’un projet d’université, a-t-il affirmé mercredi, à quelques jours du Sommet sur l’enseignement supérieur.

«Je ne serai pas à l’aise qu’on avance quoi que ce soit [au sommet] sans que cela fasse l’objet de discussion avec la population en entier, a-t-il ajouté. C’est quand même elle qui va payer cela et c’est quand même elle qui va affirmer ses valeurs.»

M. Proulx n’a pas voulu prendre position en faveur d’une hausse des droits de scolarité, du gel ou même de l’indexation. Il a toutefois précisé qu’il était contre la modulation des droits de scolarité selon le programme d’études ou même selon les institutions universitaires. Selon lui, ces derniers scénarios sont élitistes et ils mineraient l’esprit de collaboration qui règne entre les universités.

«À l’UQAM, les positions sont très partagées, mais personne n’est en faveur de la modulation des droits de scolarité», a-t-il rapporté.

À l’idée du Sommet sur l’enseignement supérieur, le recteur de l’UQAM s’est dit heureux qu’une discussion nationale soit organisée sur le rôle des universités mais il a avoué être inquiet que les débats dérapent. «Le problème, c’est qu’on a mis en confrontation la question des droits de scolarité et la question du développement des universités, a-t-il fait savoir. Cela a créé une confrontation directe entre les universités et les associations étudiantes.» Selon lui, ces deux enjeux doivent faire de réflexions distinctes.

Robert Proulx se prépare aussi à s’opposer farouchement contre l’idée de créer un organisme de contrôle des universités. «Je tiens à un modèle selon lequel les universités sont autonomes et libre de développer, a-t-il insisté. Cela leur permet d’atteindre des objectifs d’apprentissage particuliers, ce qui fait que la population a plusieurs options lorsqu’elle veut se former.»

Le recteur Proulx est toutefois ouvert à la mise sur pied d’un organisme qui sanctionnerait les critères de qualité de l’enseignement que les établissements se donnent, mais il veut prendre connaissance des propositions qui seront formulées au sommet à ce sujet avant de donner son appui.

Tourmente à l’UQAM
Le recteur Robert Proulx est officiellement arrivé à la tête de l’UQAM le 7 janvier dernier. «Je suis entré en fonction dans l’œil du cyclone», a-t-il affirmé pour expliquer les temps difficiles que vit présentement l’UQAM. Des compressions budgétaires de 12,5M$ ont été imposées à l’université montréalaise. Celle-ci doit en plus assumer des dépenses supplémentaires de 19M$ engendrées par le printemps érable.

«On est dans une situation problématique, a dit le recteur Proulx. On a déjà un plan de retour à l’équilibre budgétaire qui nous amène aux limites de ce qu’on peut faire.» Ce plan a été nécessaire à la suite du scandale de l’îlot Voyageur.

L’UQAM est présentement en discussion avec le gouvernement du Québec pour trouver une solution. M. Proulx songe étaler certains projets «sans altérer à la capacité de l’université de se développer». Des propositions doivent être faites d’ici une semaine au conseil d’administration de l’UQAM.

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