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Lancement des consultations sur les langues

OTTAWA – Les consultations pancanadiennes sur les langues officielles, sur la façon dont le gouvernement fédéral peut soutenir le bilinguisme au pays, se sont amorcées mardi à Moncton.

Le ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles, James Moore, a affirmé que cette démarche reflète l’engagement gouvernemental à l’égard des deux langues officielles, mais aussi auprès des communautés qui se retrouvent dans une situation minoritaire.

Les programmes de promotion du bilinguisme et de développement des minorités linguistiques constituent par ailleurs l’un des rares secteurs à avoir été épargnés par les compressions annoncées à Ottawa.

Ces vastes consultations sont destinées à aller à la rencontre des Canadiens de toutes les provinces et de tous les territoires. Elles s’arrêteront dans les grands centres, mais se tiendront également dans de plus petites communautés du pays. Un forum en ligne permettra aussi de faire participer la population à la consultation.

Une somme de 1,1 milliard $ sur cinq ans avait été dégagée en 2008 pour mettre en oeuvre ce qui a été présenté comme «La Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013». Ce plan comprenait 32 initiatives financées sur cinq ans, dans des domaines tels les arts, la culture et l’éducation.

Le ministère du Patrimoine tente désormais de déterminer la marche à suivre après 2013, en s’appuyant notamment sur les 17 tables rondes qui seront tenues à travers le pays.

Le ministre Moore est lui-même un enfant de la Loi sur les langues officielles, adoptées en 1969 à l’initiative de l’ancien premier ministre Pierre Elliot Trudeau. M. Moore et ses deux soeurs, tous nés dans les années 70 en Colombie-Britannique, ont été plongés dans des classes d’immersion française à l’école primaire.

La Fédération des communautés francophone et acadienne (FCFA) a par ailleurs applaudi au lancement des consultations mardi, encourageant ses membres à s’y faire entendre.

Le soutien financier pour le bilinguisme, que ce soit dans les services gouvernementaux, dans la bureaucratie fédérale ou à un niveau local, n’a pas toujours été très populaire auprès des conservateurs.

En 2001, le premier ministre Harper lui-même avait écrit dans le Calgary Sun que la politique officielle du bilinguisme au Canada était un échec.

«Cela a mené à des injustices, n’a pas contribué à l’unité du pays et a coûté des millions cachés aux contribuables canadiens», avait-il déclaré.

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