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Laval ne digère pas l'imposition d'un vérificateur

QUÉBEC – Le comité exécutif de la Ville de Laval ne digère pas l’imposition par Québec d’un vérificateur spécial à l’hôtel de ville.

Cette décision du ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault, a été annoncée mardi matin.

Elle survient quelques jours après la démission du maire Gilles Vaillancourt, sur fond de perquisitions de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et d’allégations devant la commission Charbonneau sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction.

Dans une brève sortie publique, en fin de journée, le vice-président du comité exécutif, Basile Angelopoulos, a précisé que le caucus du Parti PRO des Lavallois, qui siège sans opposition, avait choisi lundi soir un nouveau maire pour assurer l’intérim jusqu’aux élections municipales de 2013.

Il a toutefois indiqué que l’identité de celui-ci ne serait pas révélée tant et aussi longtemps que le ministre Gaudreault n’aurait pas expliqué les motifs de sa décision.

Déplorant que le gouvernement Marois n’ait manifestement plus confiance envers le conseil de ville de Laval, l’ancien bras droit du maire Vaillancourt a rappelé qu’aucune accusation n’avait été déposée contre qui que se soit à l’hôtel de ville.

«Les vérifications effectuées par le MAMROT (ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire) au cours des dernières années n’ont révélé que quelques manquements administratifs mineurs dans la gestion de la ville, manquements qui ont déjà fait l’objet de mesures correctrices appropriées», a déclaré M. Angelopoulos.

Plus tôt dans la journée, le ministre Gaudreault a dit vouloir «passer à l’action» et «savoir ce qui se passe à Laval».

D’ici novembre 2013, le vérificateur qui sera désigné par Québec aura pour mandat de mener des vérifications sur tout aspect de l’administration de la Ville, particulièrement en matière d’attribution de contrats, d’urbanisme et de transactions immobilières. Il devra faire rapport périodiquement à Québec.

Selon M. Gaudreault, «les gens de Laval ont besoin d’avoir des signaux très clairs d’action». Par contre, il ne veut pas poser le même geste pour la Ville de Montréal, où le maire Gérald Tremblay a quitté ses fonctions le 5 novembre dernier.

Selon lui, «le contexte est différent», invoquant qu’un maire et un comité exécutif intérimaires seront désignés vendredi et qu’une opposition siège au conseil municipal.

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