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1 M$ en dons illégaux chez SNC-Lavalin

Pour contourner la loi électorale qui empêche une compagnie de donner à un parti politique, SNC-Lavalin a mis en place un système pour rembourser les dons de ses employés.

La firme a donné, via ses employés, plus d’un million de dollars aux PQ et au PLQ, de 1998 à 2010, a expliqué un vice-président de la compagnie, Yves Cadotte. Selon lui, ne pas donner représentait «un risque intangible».

«C’est un risque qu’on ne veut pas nécessairement courir», a-t-il dit, précisant qu’il n’existait pas de liens «directs» entre leurs dons politiques et l’obtention de leurs 550 contrats de 1997 à 2012 avec le MTQ.

Pour se plier aux objectifs fixés par les partis politiques, la firme se tournait vers ses employés qui «gardaient la liberté de choisir» la couleur de leur don.

Mais en 2010, alors que les enquêtes policières se multipliaient, la haute direction a mis un terme au processus : les dons qui se chiffraient à 137 200$ en 2009 ont radicalement diminué à 8600$, en 2010.

Les employés de SNC-Lavalin n’ont pas seulement été invités à contribuer aux partis provinciaux : la firme remettait entre 15 000 $ et 25 000 $ chaque année au parti de l’ex-maire Gérald Tremblay, Union Montréal.

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De cette somme, de 5000 $ à 15000 $ étaient remis en argent comptant à Bernard Trépanier. Ce dernier a été plus «agressif» lors de la campagne électorale de 2005. Il a insisté sur le fait que la firme verse 200 000 $ au parti, si elle voulait recevoir d’autres contrats. M. Cadotte ignore toutefois d’où provenait une grande partie de cet argent.

Il vient ainsi corroborer les précédents témoignages de MM. Lalonde et Perreault, qui avaient aussi été approchés par M. 3% pour une contribution similaire, lors de ces élections.

Yves Cadotte poursuivra son témoignage lundi.

Des prête-noms témoignent

Visiblement mal à l’aise, quatre employés de firmes d’ingénierie oeuvrant à Montréal, qui ont agi à titre de prête-noms, ont raconté comment ils ont été approchés puis remboursés pour des dons aux partis politiques montréalais. Leur incitatif pour contourner la loi? La déduction fiscale.

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