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Bernard Trépanier attendu à la Commission Charbonneau cette semaine

Photo: Métro

Bernard Trépanier, ancien directeur du financement du parti de l’ex-maire Gérald Tremblay, Union Montréal, devrait être le prochain témoin entendu cette semaine à la Commission Charbonneau. Après plusieurs témoignages, il appert qu’il est l’un des instigateurs de la collusion à Montréal.

En 2004, il se joint à Union Montréal et procède à un changement de ton dans le financement du parti, afin de préparer l’élection de 2005. L’homme, aujourd’hui âgé de 74 ans, réclame 200 000$ aux grandes firmes et 100 000$ aux plus petites en «cash», a indiqué le pdg de Génius Conseil, Michel Lalonde, lors de son témoignage, en janvier. M. Lalonde, qui a affirmé avoir donné entre 50 000$ et 100 000$ par année à Union Montréal entre 2004 et 2009, coordonnait le système de collusion mis en place par Trépanier. Celui-ci récolte 3% de la valeur de tous les contrats majeurs, ont confirmé trois témoins, sous serment. Ceci vaut à Bernard Trépanier le surnom «Monsieur 3%».

Et pour obtenir des contrats à Montréal, il fallait faire partie de ce cercle de privilégiés. «M. Trépanier me disait tel projet s’en vient, on a pensé à telle firme et telle firme. On s’entendait (…) pour que ça suive son cours au niveau des comités de sélection», a expliqué l’ingénieur Lalonde. Selon un ancien vice-président de Génivar, François Perreault, qui a donné plus de 300 000$ à M. 3%, les firmes étaient irritées par le système, mais elles s’y pliaient parce que «c’était la façon de faire de Montréal».

En 2006, Trépanier quitte Union Montréal, mais continue de récolter le 3% et de diriger le système de collusion jusqu’en 2009. Selon Michel Lalonde, il était présent «comme à l’habitude» dans les activités de financement.

Bernard Trépanier a passé les dernières semaines en Floride avec sa femme.

Trépanier en Cour supérieure
Bernard Trépanier fait aussi face à des accusations criminelles de complot et de fraude dans l’affaire du Faubourg Contrecœur.

Il aurait magouillé pour vendre au rabais un terrain de 38 hectares de l’est de Montréal, à la compagnie Construction Frank Catania pour qu’elle y construise 1800 logements.

C’est la Société d’habitation et de développement de Montréal qui l’a vendu en 2007 pour la somme de 4,4 M$ alors qu’il valait 19 M$.

Frank Zampino, ex-président du comité exécutif de Montréal, Martial Filion (décédé récemment), ancien chef de cabinet de Gérald Tremblay, Paolo Catania, de Construction Frank Catania, et cinq autres personnes sont accusés dans le dossier.

Ils comparaîtront en cour mercredi.

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