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Richard Bergeron quittera Projet Montréal d’ici deux ans

Photo: Patrice Puiberneau/TC Média

Le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, restera en poste pour le moment. Il prévoit toutefois quitter le parti qu’il a fondé en 2004 d’ici 12 à 24 mois. «Je vais rester le temps nécessaire pour m’assurer que Projet Montréal constitue la véritable opposition à l’administration Coderre et le temps que les nouveaux élus soient confortables dans leur rôle», a déclaré, mercredi, M. Bergeron.

Il s’est dit fier de son équipe, mais il a avoué être déçu des résultats électoraux de dimanche dernier. Il a recueilli 25,5% des voix, derrière Denis Coderre (32,15%) et Mélanie Joly (26,5%).

L’actuel chef de Projet Montréal n’entend pas être candidat pour une quatrième fois à la mairie de Montréal lors des élections municipales de 2017. «Assez, c’est assez», a-t-il dit. C’est très difficile d’accepter la décision de la population. C’est assez pour moi. C’était ma dernière fois.»

Une course à la chefferie sera organisée après le départ du chef de la vie politique. Quelques noms d’élus ont été lancés pour lui succéder, tels que le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, et le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François W. Croteau. Rien n’a toutefois été confirmé. M. Bergeron s’en est tenu à dire qu’il a la confiance de son caucus.

Dans les prochains mois, Richard Bergeron occupera le siège qu’a remporté Janine Krieber dans le district Saint-Jacques avec une majorité de 81 voix devant le journaliste Philippe Schnobb. Il a qualifié de «manque d’élégance» la décision de l’Équipe Denis Coderre pour Montréal de demander un dépouillement judiciaire.

M. Bergeron s’est aussi dit ouvert à accueillir dans les rangs de Projet Montréal des conseillers ayant été élus sous une autre bannière politique, en autant qu’«ils partagent les valeurs [du parti], qu’ils se soumettent à [une] rigueur éthique et qu’il portent la même ambition pour Montréal». «Nous n’accueillerons aucun ex-élu d’Union Montréal», a-t-il insisté. Il n’a pas voulu avancer de noms, bien que ceux d’Elsie Lefebvre et de Benoit Dorais, de la Coalition Montréal, circulent dans les couloirs de l’hôtel de ville.

Le maire désigné, Denis Coderre, a réagi au départ prochain de M. Bergeron dans un bref communiqué. Il a salué le travail que le chef de Projet Montréal a accompli depuis dix ans. Les deux hommes se sont rencontrés à la suite des élections municipales et ils ont convenu que, bien qu’ils ne soient pas d’accord sur tous les enjeux, ils tenteront «de faire avancer les dossiers pour Montréal».

Richard Bergeron lui a promis «une opposition constructive, mais aussi redoutable».

Le codirecteur de la Coalition Montréal, Marvin Rotrand, a jugé de son côté «injuste et méprisant pour les contribuables montréalais» la décision de Richard Bergeron de quitter le conseil municipal en cours de mandat. Selon M. Rotrand, M. Bergeron devrait terminer son mandat ou laisser Janine Krieber siéger à sa place au conseil municipal.

L’organisation d’une élection partielle dans Saint-Jacques coûterait de 300 000$ à 400 000$ aux Montréalais, d’après le Bureau d’élection Montréal.

Richard Bergeron a reconnu qu’il y aura un coût à son remplacement. «Mais j’ai très peu coûté cher aux Montréalais en terme de salaire et je ne leur ai rien coûté en terme de corruption, a-t-il rétorqué. Alors, je me sens à l’aise.»

Le maire intérimaire de Montréal, Laurent Blanchard, a trouvé «sage» que le chef de Projet Montréal décide de se retirer d’ici deux ans. «Il prend actes du fait que les Montréalais ne lui ont pas accordé leur confiance de façon majoritaire et il n’a pas le goût d’attendre un autre quatre ans dans l’opposition», a-t-il mentionné.

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