Avenue Desjardins: une mesure pour protéger des élèves repoussée au printemps

Le changement de sens d’un tronçon de l’avenue Desjardins qui devait se faire à l’automne pour améliorer la sécurité dans les zones scolaires du secteur doit finalement être repoussé au printemps pour accommoder des travaux de la ville-centre. Une décision qui déçoit la directrice de l’une des deux écoles touchées.

L’arrondissement avait laissé entendre que cette nouvelle mesure serait implantée entre les rues Ontario et Hochelaga, dès cet automne. Or, la décision de l’administration centrale d’aménager une piste cyclable en site propre sur l’avenue Desjardins au printemps prochain a changé les plans des élus.

«Pour minimiser les impacts sur la population, nous croyons qu’il est préférable d’effectuer les travaux de la piste cyclable et du changement de sens en même temps», explique le conseiller de Hochelaga, Éric Alan Caldwell.

Pourtant, selon ce que confirme le conseiller, la décision de changer le sens de la circulation des voitures avait été prise pour assurer la sécurité d’enfants.

«Il y a une problématique sur l’avenue Desjardins. Nous avons eu une longue réflexion sur le dossier pour arriver au meilleur scénario possible afin de faciliter et sécuriser les déplacements des écoliers», indique M. Caldwell.

C’est qu’actuellement, les autobus scolaires qui se rendent à l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle empruntent l’avenue Desjardins, un sens unique en direction nord. La portière se trouve donc du côté de la rue. L’inversion du sens de l’avenue doit permettre aux écoliers de descendre du côté du trottoir, à quelques pas de la cour d’école, plutôt que sur la chaussé.

«Quand on nous a parlé de ce changement de sens, c’était la fête, le bonheur pour nous. C’était une solution géniale […] On nous avait mentionné que le changement de sens serait mis en place avant les vacances de Noël. Nous sommes déçus», affirme Andrée Bédard, directrice de l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la -Salle, qui déplore la décision de retarder la mise en place de la mesure.

La sécurité des élèves
«Plusieurs automobilistes ne respectent pas les zones de débarcadère ou ils contournent rapidement l’autobus, même si le panneau d’arrêt est sorti. Ce n’est pas sécuritaire pour nos élèves», révèle Mme Bédard.

Un problème que confirme Catherine Lachaîne, directrice de l’école Irénée-Lussier, située tout près de l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle. «Actuellement, la situation n’est pas simple. Il y a beaucoup de transporteurs et de gens qui viennent reconduire leurs enfants sur l’avenue Desjardins».

En attendant le changement du sens unique, la directrice de Saint-Jean-Baptiste-de-la -Salle a assigné deux surveillants pour aider les jeunes à descendre de l’autobus de façon sécuritaire. Malgré tout, on lui rapporte régulièrement des situations mettant en danger la sécurité de ses élèves.

«Il y a des automobilistes qui se stationnent en double ou encore des enfants qui sillonnent entre les voitures pour se rendre à l’école. C’est dangereux», signale Mme Bédard, ajoutant que c’est pire durant l’hiver. Les jeunes doivent alors escalader les bancs de neige en plus de la glace.

Toutefois, les élèves devront prendre leur mal en patience et descendre encore sur la chaussée jusqu’au printemps prochain.