La CSDM laisse tomber l’école Hochelaga
Ni rénovation ni reconstruction n’auront lieu pour rouvrir le bâtiment de l’école primaire Hochelaga, rue Adam, qui est rongé par les moisissures. La Commission scolaire de Montréal (CSDM), constatant le peu d’enfants à scolariser dans le quartier, compte tout simplement se départir de cette école.
La CSDM a distribué une lettre aux parents les appelant à se prononcer sur le sort de l’école Hochelaga lors d’une consultation publique, le 18 octobre, afin d’en révoquer l’acte d’établissement. Si l’avis des parents est favorable, l’établissement scolaire cessera d’exister en juillet 2017.
Déménagée pour le moment à l’école secondaire Louis-Riel, la clientèle de l’école Hochelaga pourrait alors prendre place dans les toutes nouvelles classes de l’école Baril, dont le chantier prendra fin durant l’année scolaire 2016-2017. Également fermée pour moisissures, l’école Baril est actuellement en reconstruction au coût de 14,5 M$ et pourra accueillir 500 enfants lorsque le chantier prendra fin.
Alors que les écoles de plusieurs quartiers montréalais débordent en raison d’une surpopulation d’élèves, la CSDM assure que les classes de Hochelaga-Maisonneuve comptent suffisamment de places pour les familles du quartier.
«Les chiffres des prochaines années nous montrent que nous n’avons pas besoin de rouvrir les trois écoles [fermées en raison de leur mauvaise qualité de l’air]», explique la commissaire scolaire Diane Beaudet.
Selon les statistiques prévisionnelles de la CSDM, le quartier Hochelaga-Maisonneuve passera de 1772 enfants d’âge primaire en 2016 à 1859 en 2020, une augmentation de moins de 100 élèves.
Un redécoupage des territoires couverts par les écoles de Hochelaga-Maisonneuve aura également lieu dans les prochaines années afin de rééquilibrer le nombre d’enfants par école, selon les populations des différents secteurs.
Bâtiment excédentaire
Une fois l’acte d’établissement de l’école Hochelaga révoqué, le 3349, rue Adam comptera parmi les bâtiments excédentaires de la CSDM.
«On ne prévoit pas vendre le bâtiment. On ne s’en départira pas comme ça. Si dans 10 ans on en a besoin on ne veut pas se retrouver le bec à l’eau», précise la commissaire scolaire.
Le bâtiment serait toutefois laissé à l’abandon pour un moment indéterminé, puisqu’il est inhabitable. Une fois rénové, il pourrait être loué.
Des travaux ne sont pas prévus pour l’instant, affirme Mme Beaudet.
«C’est certain que pour les travaux, on priorise les bâtiments dans lesquels on a des élèves», ajoute la commissaire.
La commission scolaire a déjà investi 110 000 $ des 15 M$ nécessaires à la réhabilitation du bâtiment de l’école Hochelaga.
Saint-Nom-de-Jésus
Alors que les travaux à l’école Baril tirent à leur fin, la réhabilitation de l’école Saint-Nom-de-Jésus, aussi fermée pour moisissures, devrait débuter l’an prochain.
Les enfants déménagés à l’école secondaire Édouard-Montpetit pourraient réintégrer l’école au cours de l’année scolaire 2017-2018.
La réhabilitation environnementale des sols et la réhabilitation majeure du bâtiment ainsi que du terrain oscilleront entre 10 M$ et 15 M$ pour Saint-Nom-de-Jésus.
La consultation publique sur l’avenir de l’école Hochelaga aura lieu le 18 octobre 2016 à compter de 19h dans le gymnase de l’école Hochelaga, sise au 3349, rue Adam.