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L'école de l'Île-des-Sœurs fait ses devoirs

Alcaraz-Robinson Stéphanie - TC Media
Cette année encore, l’école de l’Île-des-Sœurs reste l’école primaire la plus populeuse au Québec. Avec plus de 1045 élèves inscrits à la rentrée, la direction d’école s’est retroussée les manches et a réalisé des miracles pour préparer la rentrée.

L’école n’étant pas bâtie pour accueillir autant d’élèves, plusieurs agrandissements ont donc été effectués, notamment en 2008. Encore trop petite pour faire face à la demande grandissante, l’école aurait pu déborder. Le directeur Marc-Philippe Vincent a toutefois réussi à bâtir un plan d’intervention. Son but était de permettre à tous ses élèves d’œuvrer dans un environnement propice à l’apprentissage et à l’harmonie. Il a notamment réaménagé des salles à l’intérieur de l’école, telle que la salle de musique.

«Il faut s’assurer d’être à la fine pointe dès la rentrée des professeurs», indique le directeur. Si les professeurs trouvent que la première journée est déjà désorganisée, c’est l’année entière qui dérape, selon son expérience.

«Le ratio d’élèves (environ 30) demeure le même, nous n’avons pas 50 élèves dans une classe», rassure l’ancien enseignant au secondaire. Il admet que l’école accueille trop d’élèves et que lui et son équipe doivent demeurer vigilants.

Trop d’élèves, trop de stress?

Mère de deux enfants, dont un garçon qui a fait son entrée en deuxième année, Amélie Seidah est psychologue spécialisée aux traitements des troubles anxieux.

«Je ne crois pas qu’il y ait une corrélation directe entre le nombre d’élèves dans une école et le niveau de stress chez les jeunes», affirme-t-elle.

La présence ou l’absence d’anxiété et de stress chez un enfant lors de la rentrée scolaire dépend de plusieurs facteurs : les facteurs propres à l’enfant – facteurs prédisposant chez l’enfant, l’équipe et l’encadrement à l’école, le rôle des parents et les relations avec l’enseignant et les autres élèves.

«Il s’agira de ma troisième rentrée scolaire avec mon fils et les deux premières se sont très bien déroulées. Une fois de plus, nous sommes tous les deux excités à l’idée de cette nouvelle rentrée scolaire. J’observe que mon fils a un fort sentiment d’appartenance à son école», exprime la mère.

Selon elle, l’intimidation n’est pas non plus une cause directe du nombre d’élèves dans l’école. «D’ailleurs, l’école a un programme de lutte contre l’intimidation, qui est instauré depuis de nombreuses années. Aucun cas d’intimidation n’a été rapporté l’an dernier, malgré la présence de 1000 élèves.»

«Les conflits entre enfants, c’est normal, dit le directeur de l’école. C’est agréable d’être dans un milieu comme celui-ci.»

La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys travaille de concert avec l’école primaire de l’Île-des-Sœurs, entre autres dans la communication de l’avancement du dossier de la nouvelle école.

La CSMB a conclu à la nécessité de construire une nouvelle école à l’Île-des-Sœurs afin de mieux desservir la population croissante du territoire.

Le 2 juillet, lors du conseil d’arrondissement, plusieurs insulaires se sont réunis afin de célébrer l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle école. L’ouverture de l’école est prévue pour le mois de septembre 2015. Le co-fondateur du collectif Besoin École IDS, Claude Giguère, a une fille de 6 ans qui fréquentera la nouvelle école.

«Ma fille ressent déjà un sentiment d’appartenance face à cette école qui n’est pas encore bâtie. Pour elle, on lui construit cette école!» Cette future école est attendue par des citoyens de l’île depuis 2011, lorsque l’ancienne ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, annonçait l’octroi de 10,5 millions $ pour la réalisation de la deuxième école.

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