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L’artiste Pop art Roger Katch ouvre son cœur à l’Île-des-Soeurs

Photo: Audrey Clément-Robert / TC Media

L’artiste de l’Île-des-Sœurs Roger Katch, expose cinq nouvelles toiles de style Pop art à la Galerie des Sœurs. Le peintre présent depuis les débuts de la galerie, propose des œuvres qui s’inspirent de l’art graphique des années 1960 avec l’iconographie moderne.

Inspiré par les grands artistes du mouvement Pop art comme Roy Lichtenstein, Molinari et Claude Tousignant, Roger Katch crée des œuvres grand format sur des thématiques de cœur, d’amour et d’humour. Il conçoit aussi des sculptures de plexiglas avec des néons et du film.

L’artiste qui se dit très pur dans son angle a conçu une nouvelle série de toiles sur les papillons. « Je ne fais pas de sujets provocants. La plupart de mes peintures et plexiglas sont suspendus sur câble pour donner un effet de flottaison. Mes tableaux ne doivent pas être encadrés parce que ce sont des toiles galeries, en relief et les dessins se continuent sur le côté de la toile.

Katch possède plus de 30 ans de réalisations nationales et internationales en design conceptuel, images corporatives et créations artistiques. Avant d’arriver à Montréal en 1967, il a étudié à l’Institut Design et Technologie d’Italie. Durant les dernières années, il a entre autres mis ses œuvres à contribution au 10e anniversaire du 11 septembre 2011 ainsi qu’au G8 de 2012.

« Je pense que je suis arrivé au bon moment. Tout est une question de tempo. Il faut aimer ce qu’on fait et croire en ce qu’on fait, peu importe le domaine. Il ne faut pas tricher, toutes mes œuvres sont des originales. »

La plupart des œuvres de Katch se trouvent au Canada, aux États-Unis et en Europe (Deauville et Paris). On peut trouver de ses œuvres à la galerie Michel-Ange de Montréal et il est entre temps invité à la galerie MX et Gora.

Différent de Warhol
Pour certains, lorsqu’ils pensent au Pop art, ils font référence à la Marylin Monroe colorée d’Andy Warhol. Katch utilise une tout autre technique, celle du Hard-edge. Il s’agit de peinture en aplat qui divise la surface du tableau en plans colorés, aux contours géométriques et où les couleurs ne se mélangent pas.

« Le motif graphique est préconçu et chaque plage chromatique à son film qui doit être apposé sur la toile avec du gel, de façon à ce qu’il n’y ait pas de bavure. C’est à la fin de toutes les plages chromatiques qu’on épluche les pellicules et qu’on donne naissance au tableau. »

« Le Pop art est un style qui a besoin d’explication, c’est plus rare que les gens ont des coups de cœur. Une fois qu’on a l’explication, c’est là qu’on tombe en amour », ajoute Ankara Bonamy, la copropriétaire de la Galerie des Sœurs.

Katch raconte que pour lui, le Hard-edge est une façon de réfléchir et que c’est une technique difficile à produire qui prend du temps. Cela lui prend deux à trois semaines pour appliquer la technique sur la toile et il n’est pas possible de faire des retouches.

« Le tableau prend naissance et peut rester en mémoire six mois ou deux ans. Quand on se décide à le faire, c’est purement technique. La plus belle période du tableau c’est la préméditation à la composition suivie de la technique. C’est comme si j’accouchais quelque chose, le sentiment est très fort. »

Galerie des Sœurs un an plus tard
Un an après l’ouverture de la Galerie des Sœurs, Ankara Bonamy raconte que M. Katch a été en quelque sorte un mentor pour sa sœur et elle. Il est par ailleurs, le seul artiste Pop art exposé dans leur galerie.

« Il est venu nous voir quand on a ouvert notre galerie au début. Nous sommes tombés en amour avec lui. Il nous a toujours aidés sans jamais demander en retour. Il est un mentor et un vrai artiste. Nous sommes vraiment honorés de l’avoir ici. »

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