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Agente d’illustrateurs depuis 20 ans

AnnaGoodson qui possède une agence pour représenter des illustrateurs. Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

De Toronto à Dubaï, en passant par New York et l’Italie, Anna Goodson représente depuis vingt ans des artistes à travers le monde. C’est la René Angélil des illustrateurs. Fondatrice de Anna Goodson Illustration Agency situé à L’IDS, l’insulaire a vu le monde artistique passer des gros portfolios noirs au virtuel.

Avec sa tuque grise et son attitude décontractée, cette femme d’affaires de 51 ans parle de son entreprise comme d’un jeu. «Mon emploi, c’est mon hobby. Ça fait vingt ans que je tripe», s’exclame Anna Goodson, rencontrée au bistro Vachement Gourmand de la Place du Commerce.

À l’entendre parler, on se croirait sur la scène artistique huppée de New York. Celle qui côtoie les Marie-Claude Lortie et Alexandre Taillefer de ce monde a vendu des œuvres à Yoko Ono et au chanteur Prince. Elle a même représenté Michel Rabagliati, le bédéiste derrière Paul à Québec.

Avec la vice-présidente de l’agence, Sylvie Hamel, l’insulaire est à ce jour à la recherche de «the next best thing. Je n’aime pas les styles trop tendance. Je cherche des illustrations qui me donnent un sentiment viscéral, un wow», explique-t-elle.

Sa compagnie située dans les tours Evolo représente aujourd’hui 46 illustrateurs dont les œuvres tapissent notamment les plus grands médias, comme The Wall Street Journal et The New York Times. On peut d’ailleurs reconnaître le travail du Gaspésien Sébastien Thibault dans le magazine L’actualité.

Si le virage virtuel a permis à sa compagnie de ratisser plus large, il a aussi enlevé à Anna Goodson le contact humain. «C’est triste qu’aujourd’hui tout se fasse par courriel. Avant, on feuilletait les portfolios dans un café. Mais je ne rencontre plus les clients», raconte la mère de deux jeunes filles.

Partir en affaires
C’est son besoin de liberté qui l’a poussée à partir à son compte. «J’ai toujours été comme une ado qui voulait ce qu’elle voulait, quand elle voulait. Et je détestais devoir répondre à quelqu’un», se souvient-elle.

En 1996, alors qu’elle avait 30 ans, elle renonce à sa voiture sport et sa vie jet set pour des soupes en boîte de conserve et une dette de 15 000 $.

«J’étais super ambitieuse. Même si je crevais de faim, ne faisait pas d’argent et m’endettais, je faisais du Rollerblade avec mon gros Motorola flip dans ma poche pour les appels d’affaires. J’étais ma propre patronne et c’était génial.»

Même si elle n’a jamais eu de mentor, Anna Goodson adore l’être pour des jeunes entrepreneurs, en particulier les femmes. Elle sera d’ailleurs de passage au Collège Sainte-Anne de Lachine, pour une conférence sur l’entrepreneuriat.

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