Réhabilitation des conduites d’aqueduc: la poussière dérange

Les importants travaux de réhabilitation de conduites d’aqueduc dans certaines rues de Lachine depuis le 27 avril épuisent des résidents qui n’ont d’autre choix que s’habituer à la poussière.

«C’est normal de faire des travaux, mais c’est dans la façon de faire qu’il y a un problème, explique Henri Levert, qui habite la 47ème avenue. Il y avait des tas de pierres concassées non lavées partout, et quand les travailleurs les manipulaient, il y avait littéralement des nuages de poussière.»

L’entrepreneur Sanexen, mandaté par la ville-centre, terminera bientôt les travaux de réhabilitation entamés il y a trois mois. Les chantiers en cours se trouvent sur les 45e, 46e et 47e avenues, entre les rues Sherbrooke et Sir-George-Simpson, ainsi que sur la rue Sherbrooke Ouest, entre les 44e et 47e avenues.

Dans le but d’amoindrir les effets de la poussière, l’entrepreneur est tenu d’arroser le chantier, dont les tas de pierres, tout comme de ramasser les débris et balayer selon François Goneau, relationniste pour la Ville de Montréal.

Carrière à ciel ouvert
Un autre résident, Jean Marc des Hayes, souligne que leur rue a littéralement été transformée en carrière à ciel ouvert pendant quelques semaines.

«Déposer des tas de pierres sur les rues n’était peut-être pas la meilleure façon de faire, mais je me demande si le contracteur avait d’autres options», souligne-t-il.

À la Ville de Montréal, on soutient que plusieurs citoyens ont contacté le 311 pour obtenir réponses à leurs questionnements, mais aucune plainte formelle n’aurait été déposée.

Lors de la visite de TC Media le 20 juillet, les vestiges des nombreuses excavations avaient tous disparus. Quelques travailleurs s’affairaient à réhabiliter les conduites d’aqueduc, mais sur un terrain privé. De nombreux cônes orange étaient toujours disposés le long de la 47e Avenue.

Des travaux en accéléré
«Initialement, les travaux devaient se terminer à la mi-juillet, mais un problème technique a eu pour effet de retarder l’échéancier de deux semaines et d’engendrer des coûts additionnels pour la Ville», explique Philippe Sabourin, chargé de communication pour les travaux publics de la Ville de Montréal.

Des retards qui ont eu un impact direct sur les résidents, puisque «les travaux commençaient plus tôt le matin et se continuaient même le samedi», déclare la conjointe de M. des Hayes, qui relève toutefois la gentillesse des travailleurs.

La fin des travaux est prévue pour la fin juillet. Une fois le gainage des conduites d’aqueduc terminé, les travailleurs doivent remblayer les rues, retirer le réseau d’eau temporaire, refaire les trottoirs, la chaussée et les aménagements paysagers.