Urgences-santé à LaSalle, le plus important centre opérationnel à Montréal

En opération 24 heures sur 24, sept jours sur sept, le centre opérationnel Ouest d’Urgences-santé, situé à LaSalle, est le plus important à Montréal et il accueillera bientôt un centre d’appel de relève.

Sa mission: remplacer le centre principal d’appels au 911 du centre-ville en cas d’urgence majeure. Une équipe de téléphonistes occupera au besoin les locaux au second plancher.

Avec ses 51 000 pieds carrés, ses 450 employés, dont 385 paramédics, et 60 ambulances, l’édifice du 7400, rue Saint-Patrick, est à l’avant-garde en matière d’environnement.

Les lumières s’allument selon les déplacements, en fonction d’un détecteur de mouvement. «Notre centre est écoresponsable et vert. L’éclairage est moins énergivore, la ventilation et le chauffage sont adaptés aux plus récentes normes environnementales», explique Benoit Garneau, adjoint exécutif à Urgences-santé.

Premiers répondants
Le travail de paramédic n’est pas de tout repos. «Des interventions sont parfois très difficiles. Quand ça implique des enfants ou de gros cas de violence, ça touche particulièrement nos employés. Ils sont secoués et ça leur prend un espace pour se détendre. Un petit salon est aménagé à cet effet», explique Benoit Garneau.

Les ambulanciers doivent être prêts à toute éventualité. «Quand les gens nous voient, ils s’attendent à ce qu’on prenne la situation en main et se détendent, raconte-t-il. Ça prend beaucoup d’empathie».

«Il faut toujours anticiper le pire et ne pas se laisser aller à banaliser un cas, car le traitement final, ce n’est pas dans l’ambulance que ça se passe, mais à l’hôpital», poursuit Benoit Garneau.

Va-et-vient continuel
Dans un garage contenant 40 espaces, des ambulances sont prêtes à prendre la route en tout temps, puisque des équipes prennent le départ à chaque demi-heure.

«Nous sommes le seul endroit au Québec ayant des véhicules blancs de «paramédics avancés», dit Benoit Garneau. Il y a des cas spécifiques où ils peuvent sauver une vie en donnant certains médicaments et en posant des actes que nos réguliers ne sont pas habilités à faire».

Lorsqu’un véhicule revient au garage, le chauffeur le laisse devant la porte et il est pris en charge par un préposé du département de remise en service, qui le nettoie, fait le plein d’essence dans le garage et y fait une vérification détaillée. «L’intérieur est nettoyé et on passe un scanner pour s’assurer qu’il n’y manque aucune pièce d’équipement pour les interventions d’urgence», explique Benoit Garneau.

Mécanique en parfait état
En général, un véhicule ambulancier est remplacé après 200 000 kilomètres. Il fait l’objet de vérifications régulières pour s’assurer qu’il soit constamment en parfait état.

Huit mécaniciens se chargent des inspections, changements d’huile, de freins et autres.

«Les freins doivent être changés régulièrement à cause des déplacements rapides des ambulances», indique Réginald Vallée, chef du secteur de mécanique.

Pour l’ensemble du territoire de Montréal et de Laval, Urgences-santé possède trois centres opérationnels, celui de la LaSalle ainsi que ceux situés à Saint-Léonard et Laval. Le service d’urgence effectue environ 1000 interventions par jour. Il en fait près de 375 000 l’an dernier.