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Abolition des élections scolaire: le commissaire du Plateau-Mile End met le gouvernement en garde

Le commissaire du Plateau-Mile End, Ben Valkenburg, réagit contre la volonté du gouvernement d’abolir les élections scolaire. Selon lui, les libéraux de Philippe Couillard comprennent mal le rôle d’un commissaire.

«J’avoue avoir été surpris par cette sortie. Je crois qu’il y a beaucoup d’incompréhension de la part de ce gouvernement quant à la tâche d’un commissaire. C’est une personne bien implantée dans son quartier qui est au courant des bons coups, mais aussi de ce qui cloche», avance M. Valkenburg.

L’élu souligne qu’il y a assurément place à l’amélioration du système de gouvernance au sein des commissions scolaires, mais la solution proposée par le gouvernement libéral lui apparaît drastique.

«On jette le bébé avec l’eau du bain! Il y a plusieurs dossiers qui n’avanceraient pas sans nous. En 2018, Le Plateau-Mont-Royal aura 500 élèves d’âge primaire de plus alors que nos écoles sont déjà à pleine capacité. Plusieurs n’ont plus de bibliothèques, parce qu’on utilise 100 % de l’espace disponible pour les enfants», continue M. Valkenburg.

Ce dernier prévient le gouvernemenet qu’une telle modification ne se fera pas sans heurt. Par exemple, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) est propriétaire de deux bâtiments excédentaires sur le territoire, mais n’a toujours pas reçu l’aval du ministère de l’Éducation, des Loisirs et du Sport,  pour la mise aux normes de ces espaces.

«Lorsqu’on fait une demande pour rénover une école, ça prend un minimum de 24 mois avec le ministère, alors que quelqu’un est en charge de piloter le dossier. On peut donc croire que dans trois ans, ces enfants se retrouveront dans des bâtiments préfabriqués. Sans un intervenant local au courant des problématiques, il n’y aura personne pour faire cheminer ce type de projet», affirme le commissaire du Plateau-Mile End.

L’élu mentionne toutefois que les coupes supplémentaires demandées à la CSDM n’affecteront pas trop le quartier, puisqu’il y a moins d’élèves en difficulté.

«C’est certain qu’on aura des coupes de services d’orthophonistes, de conseillers pédagogiques, d’aide aux enfants handicapés, et ainsi de suite, mais pas autant que dans d’autres quartiers plus défavorisés», conclut M. Valkenburg.

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