«Bail glissant»: une trentaine de personnes retrouveront un logement

Plein milieu, un organisme venant en aide aux personnes marginalisées, permettra, dès cet automne, à plusieurs personnes de se loger grâce à un projet innovateur: le «Bail glissant». Le concept est simple: l’organisme se portera garant d’un bail, qu’il sous-louera à une personne en situation d’itinérance qui, éventuellement, cette personne reprend le bail.

Le projet, sur quatre ans, devrait permettre à une trentaine de personnes de se reloger. Le tout sera évidemment fait avec l’accord des propriétaires participants. Jusqu’ici, près de la moitié des logements sont fournis par la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal (SHAPEM). Reste alors à convaincre plus de partenaires privés de participer à l’initiative.

«Pour le propriétaire, l’avantage, c’est qu’il est certain que le loyer sera toujours payé», indique la directrice générale de Plein milieu, Sonya Cormier. Des assurances seront acquises en cas d’imprévus et un fond d’urgence sera aussi en place.

«Si, par exemple, une personne en état de psychose se mettait à faire un feu de camp au milieu du salon, nous serions en mesure de dédommager le propriétaire ou d’avoir des assurances pour couvrir ce genre de situation», explique la directrice générale de Plein milieu, Sonya Cormier.

Les critères pour les futurs locataires sont de ne pas avoir d’enfant, d’être référer par un intervenant, d’avoir de la difficulté à se trouver un logement et d’accepter un accompagnement communautaire.

Mme Cormier mentionne toutefois que les gens référés seront des personnes assez autonomes pour que les intervenants qui seront embauchés pour le projet puissent gérer d’éventuels problèmes.

«Dans l’élaboration du projet, nous avons développé des liens avec d’autres organismes de stabilité résidentielle avec accompagnement(SRA). Si nous voyions que la personne veut retourner en logement, mais qu’elle a besoin d’un suivi plus serré, nous allons la référer vers un de nos partenaires qui offre ce type d’accompagnement», continue Mme Cormier.

Le projet est à l’étape de l’étude de faisabilité et de peaufinement des outils d’intervention pour les intervenants, grâce à une subvention de Services Canada. Plein milieu est aussi en négociation avec Services Canada pour tenter d’obtenir une subvention pour la dernière phase du projet, c’est-à-dire les fonds pour louer et sous-louer les logements pour les personnes en situation d’itinérance. Il n’est pas possible à l’heure actuelle de confirmer un montant, mais il s’agirait d’une enveloppe substantielle, si elle est accordée.