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Les graffitis pullulent sur Prince-Arthur

Photo: Collaboration spéciale

À trois semaines de l’ouverture de son marché de Noël, la rue Prince-Arthur est la cible d’une importante vague de graffitis, concentrée à l’intersection du boulevard Saint-Laurent.

Des vandales ont peint des dizaines de tags sur les murs de commerces, ciblant en premier lieu les locaux vacants.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) assure qu’une analyse est en cours.

«On va porter une attention spéciale à Prince-Arthur pour voir s’il y a vraiment une amplification du phénomène. Si c’est le cas, nous prendrons les mesures nécessaires pour l’enrayer», laisse entendre l’inspecteur du poste de quartier 38, Christian Cloutier.

Ce dernier mentionne qu’il est souvent possible d’identifier les vandales en comparant un graffiti donné à ceux qui ont été faits par des individus déjà arrêtés pour ce type de méfait.

Lassitude
Au bout du rouleau, le propriétaire du Marché extra, Tim Maherpour, se plaint de devoir constamment repeindre la façade de son commerce.

«Ça me rend complètement fou! Avant, je repeinturais toutes les deux semaines, mais là, j’ai abandonné, j’appelle la Ville. Malheureusement, ils nous ont dit qu’à partir de novembre, ils ne nettoient plus les graffitis jusqu’au printemps», raconte M. Maherpour.

Ce dernier croit que la situation s’est dégradée sur la rue Prince-Arthur depuis que les graffitis sur le boulevard Saint-Laurent sont retirés systématiquement. «J’ai l’impression que ça a poussé les graffiteurs vers notre rue. J’en ai marre. On a beau nettoyer, ça ne change rien. Ils sont organisés. Ils viennent la nuit et il y en a un à chaque coin de rue qui guette la police», confie le commerçant.

Même son de cloche du côté du Vol de nuit, un bar situé dans le secteur le plus touché par les vandales.

«Chaque jour, il y a un nouveau graffiti et ils progressent de plus en plus sur la rue. C’est de pire en pire, depuis un mois», croit le propriétaire du Vol de nuit, Jimmy Morkakis.

L’Association des commerçants de Prince-Arthur Est indique ne pas avoir l’argent pour faire le nettoyage.

«On n’a pas de fonds de la ville-centre et de l’arrondissement pour les besoins immédiats, comme l’enlèvement des graffitis, en raison des travaux à venir. On va toutefois faire du démarchage auprès des propriétaires des bâtiments les plus atteints, qui sont actuellement vacants», annonce le président de l’Association des commerçants de Prince-Arthur, Léo Nieto.

Pour sa part, l’arrondissement explique qu’il n’effectue pas le retrait des graffitis à partir de novembre, car les produits utilisés ne fonctionnent pas en basse température.

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