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Récupérer des wagons du métro pour créer une passerelle

Photo: Collaboration spéciale


Des citoyens du Mile End proposent de récupérer les wagons désuets du métro de Montréal pour la conception d’un passage piéton aérien afin de relier le pôle d’emplois De Gaspé au métro Rosemont. L’arrondissement, pour sa part, privilégie l’option des passages à niveau.

Le projet développé bénévolement par des employés de l’entreprise de communications Ressac Media, en collaboration avec la firme d’architectes L’O.E.U.F, a reçu l’appui d’Ubisoft, Allied Properties, et les regroupements des Artistes du Mile End et du Carré de Gaspé.

«Ça fait 18 ans que j’habite le Mile End. On a un réel problème de sécurité avec le chemin de fer. On est conscient que ça peut avoir un effet pervers pour le dossier des passages à niveau, mais on a besoin de pouvoir traverser. Combien de temps on va encore attendre après le Canadien Pacifique (CP)? » questionne l’instigateur du projet et directeur de la stratégie commerciale chez Ressac Media, Beat Richert.

Ce dernier croit que l’initiative citoyenne est réaliste. La passerelle qui ferait 300 mètres de long et enjamberait la rue Saint-Denis coûterait un minimum de 3 M$. La dizaine de wagons MR-63 nécessaires pour le projet seraient vidés et permettraient de protéger les piétons des intempéries dans la section aérienne de la traverse.

«On va bientôt lancer une campagne de sociofinancement pour effectuer une étude de faisabilité. On espère aussi récolter des fonds pour financer la passerelle. Ce serait sur un modèle de partenariat public privé (PPP). Il faudra qu’on aille chercher des partenaires. On ne veut toutefois pas qu’il y ait de publicité dans le projet. On aimerait que l’intérieur des wagons serve à exposer des oeuvres», mentionne M. Richert.

Passages à niveau

L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, pour sa part, préfère l’option des passages à niveau qui sont moins coûteux. Il en réclame trois avec son voisin du nord, Rosemont–La Petite-Patrie.

«On parle de quelques milliers de dollars comparativement à plusieurs millions pour la Passerelle des possibles», indique Richard Ryan, conseiller de Ville du district Mile End.

Ce dernier souligne que le maire de Montréal avait promis d’agir, il y a un an, mais à ce jour, le dossier n’a pas avancé.

Le cabinet du maire Denis Coderre n’avait pas retourné nos appels au moment d’écrire ces lignes.

«Dès 2009, nous avons incorporé les passages à niveau à nos plans. Ça fait six ans qu’on essaie de parler au CP», indique Mark Ambard des Amis du Champ des possibles.

De l’autre côté du chemin de fer, dans Rosemont–La Petite-Patrie, l’option des passages à niveau est aussi préférée.

«La Passerelle des possibles est intéressante pour le Mile End, mais elle ne règle pas le problème dans le secteur Marconi-Alexandra où se situe le viaduc Van Horne ou même dans le secteur Bellechasse. Il y a de nombreux enjeux de sécurité lié à l’absence de passages à niveau, notamment avec l’éclairage», indique Mikael St-Pierre, chargé de projet à la Société de développement environnemental de Rosemont (SODER).

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