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MHM veut mettre de l’ordre dans les boîtes de dons

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Terminés les conteneurs de dons de vêtements qui se retrouvent un peu partout sur le territoire de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM). Les élus viennent d’adopter une réglementation afin d’éviter la prolifération de ces énormes boîtes métalliques associées à une certaine pollution visuelle.

Le «marché» des boîtes de dons est une entreprise très lucrative, dont plusieurs tentent de profiter. Certaines boîtes peuvent rapporter jusqu’à plusieurs centaines de milliers de dollars annuellement.

Pas étonnant de constater que les conteneurs de dons se sont multipliés au fil des ans et ont poussé comme des champignons.

Un inventaire effectué à l’été 2013 par l’arrondissement fait état d’une cinquantaine de ces boîtes métalliques installées sur son territoire, particulièrement dans le district de Tétreaultville.

Dorénavant, l’installation de conteneurs de dons sera circonscrite à certains endroits bien précis de l’arrondissement: secteurs institutionnel, industriel et commercial. La réglementation ne permettra qu’un seul conteneur par terrain.

Les boîtes de dons ne pourront se trouver sur un terrain non construit ou le domaine public.

Une distance minimale d’une borne-fontaine ou du trottoir devra être respectée. De plus, les conteneurs devront afficher les coordonnées de l’organisme de bienfaisance et son numéro d’enregistrement de l’Agence du revenu du Canada.

Les boîtes de dons qui ne respecteront pas les règles devront être enlevées.

Philippe Siebes, directeur général de la Fondation de la déficience intellectuelle Le Support, un organisme de bienfaisance dûment reconnu, n’est pas contre un contrôle des conteneurs de dons.

«Le problème, c’est de faire respecter les règles. Les arrondissements ou municipalités pourront avoir tous les règlements possibles, s’ils ne sont pas appliqués, ils ne seront pas plus avancés.»

Pour ceux qui se conforment, il est choquant d’en voir d’autres se foutre des règlements.

«Plusieurs entreprises privées ont envahi le marché. Elles se font passer pour des organismes de bienfaisance en obtenant un numéro de charité. Mais dans les faits, elles ne remettent qu’une infime partie de leurs revenus à des causes humanitaires», déplore M. Siebes.

À la Fondation de la déficience intellectuelle, une fois les frais d’exploitation acquittés, tout l’argent amassé est versé en totalité à des organismes, associations, regroupements ou autres qui viennent en aide aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle.

Depuis sa création, en 1988, la Fondation a remis plus de 17M$ à des organismes, dont le Parrainage civique Champlain, la Maison de répit l’Intermède, le centre Jean-Bosco, l’Association sportive des jeunes handicapés de l’Estrie et de nombreux autres.

Exemples de conteneurs retrouvés dans MHM
Collection Tecaras, angle Chambly et Ontario

Fondation québécoise de la famille monoparentale, angle Sherbrooke et Paul-Pau

Collection Tecaras, angle Sherbrooke et Desmarteau

Fondation québécoise de la famille monoparentale, angle Sherbrooke et Liébert

Armée du Salut, 3444, rue Ontario

Collection Tecaras, angle Chambly et Ontario

Fondation québécoise de la famille monoparentale, 4760, rue Hochelaga

Le Support Fondation de la déficience intellectuelle, angle Hochelaga et de Cadillac

 

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