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Carrière Lafarge: une cohabitation difficile

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Poussière, bruit, vibrations: profiter d’un repas à l’extérieur dans sa cour arrière peut être compliqué pour les résidents du Faubourg Contrecoeur qui habitent le long de la Carrière Lafarge dans l’est de Montréal. Les opérations de l’entreprise viennent souvent à bout des plus courageux.

La cohabitation n’est pas simple entre les deux parties. Les citoyens ont plusieurs doléances et ne se sont pas gênés pour les exprimer lors d’une récente consultation publique tenue par l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et les administrateurs de la carrière. Près d’une centaine de résidents du secteur s’y étaient déplacés.

«La poussière produite par les activités de concassage de la carrière nous incommode. Nous devons constamment nettoyer nos fenêtres, notre voiture ou notre mobilier extérieur. Nous ne pouvons plus profiter de nos cours. Ça n’a plus de sens», de souligner plusieurs citoyens présents à la consultation publique.

Trop de poussière
La situation est particulièrement problématique, ont indiqué des résidents du Faubourg Contrecoeur. Ceux-ci estiment qu’il n’y a jamais eu autant de poussière que présentement.

La compagnie explique de son côté que des mesures ont été mises en place pour tenter de contrôler ses émanations de poussière.

«Nous avons embauché un camionneur qui se promène partout sur le site pour arroser nos chemins. Nous avons aussi installé des «gicleurs» le long de notre route principale. Nous espérons que la situation s’améliorera», de souhaiter Karine Cousineau, chef de service communication et affaires publiques chez Lafarge, qui avoue toutefois que ces mesures ne peuvent tout régler.

Des solutions proposées
La porte-parole de Lafarge est d’avis que d’autres actions proposées par les citoyens méritent d’être analysées, comme la plantation d’arbres pour offrir un écran végétalisé contre la poussière et le bruit.

«Si on plantait des arbres sur le talus derrière le parc Carlos-d’Alcantara, cela permettrait sûrement d’améliorer les choses», ont mentionné quelques résidents.

Une idée qui n’a pas déplu à l’arrondissement de MHM, qui pourrait être partenaire dans le projet.

«Ce qui est sûr, c’est que nous allons créer un comité de suivi rassemblant plusieurs partenaires, dont Lafarge, l’arrondissement, la Direction de la santé publique, des résidents et la table de concertation Solidarité Mercier-Est. Nous allons trouver des solutions pour diminuer les inconvénients», a indiqué Réal Ménard, maire de MHM.

L’arrivée d’un projet résidentiel comme celui du Faubourg Contrecoeur, qui à terme comptera plus de 1800 unités d’habitation sur ce qui était auparavant un boisé et un terrain en friche, nécessite des ajustements.

«La carrière est présente depuis 106 ans. Nous avons un plan minier encore pour les 50 prochaines années. C’est pourquoi nous sommes sensibles à nos nouveaux voisins et que nous souhaitons trouver des solutions pour que la cohabitation soit harmonieuse», rappelle Mme Cousineau.

 

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