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Les trains se font à nouveau entendre dans Mercier-Est

Les trains du Canadien National (CN) ont recommencé à siffler sur leur passage dans Mercier-Est et il en sera ainsi jusqu’à la construction d’un nouveau passage à niveau sur l’emprise ferroviaire, entre les avenues Souligny et Dubuisson, dans l’axe de la rue Liébert.

L’appel d’offres pour la construction de ce passage piétonnier devrait figurer à l’ordre du jour du conseil d’octobre et l’arrondissement aimerait commencer les travaux dès cet automne ou au printemps prochain.

D’ici là, les trains feront de nouveau entendre leur sifflet. Cette décision a été prise, par mesure de sécurité, à la suite d’une intervention d’un inspecteur fédéral, indique Réal Ménard, maire de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve.

La clôture du CN protégeant la voie ferrée est constamment enjambée par les citoyens. Ils utilisent ce raccourci pour se rendre aux commerces et écoles du quartier, plutôt que de se rendre aux endroits réglementaires pour traverser.

«Ça fait plus de 20 ans que je demeure dans le quartier et tout le monde traverse par les brèches de la clôture. Nous savons que c’est illégal, mais cela nous évite de devoir faire un détour de plusieurs mètres, par la rue Honoré-Beaugrand, pour nous rendre à notre destination en ligne droite», de souligner un résident rencontré sur place.

«Je n’ai jamais eu connaissance d’un accident entre un train et des piétons à cet endroit», note notre interlocuteur qui préfère garder l’anonymat.

Les citoyens traversent illégalement la voie ferrée pour se rendre aux commerces et écoles du quartier.
Les citoyens traversent illégalement la voie ferrée pour se rendre aux commerces et écoles du quartier.

Lorsque les employés du CN réparent la clôture, cela ne prend que quelques jours pour que de nouvelles brèches réapparaissent. C’est le jeu du chat et de la souris qentre le CN et les citoyens.

Même des contraventions de 144 $ remises par des employés de la compagnie à ceux pris sur le fait en train de traverser illégalement ne viennent pas à bout des résidents délinquants.

«Nous avons donc perdu notre exemption, ce qui signifie le retour des sifflements des trains», confirme M. Ménard.

Le magistrat dit comprendre les citoyens, bien qu’il ne les encourage pas à ne pas respecter la loi. C’est pourquoi l’arrondissement milite depuis plusieurs années déjà pour l’implantation d’un passage à niveau dans l’axe de la rue Liébert.

Le projet nécessite des frais que la compagnie ferroviaire n’a jamais été prête à assumer. Elle met à la disposition de l’arrondissement l’espace nécessaire, pourvu que celui-ci défraie les coûts de construction.

En 2011, le conseil d’arrondissement a entériné un règlement d’emprunt de 300 000 $ pour la construction de l’infrastructure. Quatre ans plus tard, les citoyens attendent toujours leur passage à niveau.

«Maintenant que les trains se sont remis à siffler, j’espère que cela ne prendra pas encore quatre ans avant que le projet se réalise. Car en attendant, c’est nous qui endurons les sifflements», déplore le citoyen.

Mince consolation pour les résidents, les passages de trains ne sont pas fréquents.

«J’en ai entendu un il y a un peu plus de deux semaines. Depuis, ce n’est arrivé qu’à deux autres reprises et les deux fois c’étaient en plein jour et de courte durée», avoue notre interlocuteur.

TC Media a tenté de discuter avec des représentants du CN, mais sans succès.

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