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Le cas de David Cliche sera étudié par Pierrefonds-Roxboro

Photo: Archives Métro

Le cas du lobbyiste David Cliche, qui est impliqué dans un développement immobilier à Pierrefonds Ouest, sera étudié cette semaine par l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, a affirmé son maire Jim Beis lors du conseil municipal mardi.

«On a appris la nouvelle [lundi] et j’ai aussitôt communiqué avec les services de mon arrondissement, a affirmé M. Beis après avoir été questionné par l’opposition sur le jugement de culpabilité reçu par M.Cliche. Une réunion est planifiée pour cette semaine pour voir qu’est ce qu’on va faire au niveau de M. Cliche.»

L’ex-politicien David Cliche a été reconnu coupable lundi de six infractions à la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme après que la Cour supérieure eut renversé le jugement rendu l’an dernier par un tribunal de première instance. Selon le juge Marc-André Blanchard, M. Cliche répond à la définition de lobbyiste d’entreprise, et écope du même coup d’amendes totalisant 3000 $.

Les cas de lobbyisme dont il est question n’ont pas été réalisés à Montréal, mais auprès d’autres municipalités du Québec.

Toutefois, Émilie Thuillier, de Projet Montréal, a fait valoir mardi au conseil municipal que David Cliche a été embauché à titre de consultant en lobbyisme par la Société Grilli Developpement qui a un projet immobilier de 5500 logements dans Pierrefonds Ouest. M. Cliche avait été conseiller pour la Ville de Montréal sur le même projet, a-t-elle ajouté.

Lorsqu’elle a demandé si une enquête interne avait été déclenchée à l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro pour savoir si M.Cliche avait profité d’information privilégiée acquise au sein de la Ville de Montréal dans son travail avec la Société Grilli Developpement, Émilie Thuillier n’a reçu comme réponse du maire Beis que la promesse qu’une rencontre sera organisée cette semaine à ce sujet.

Guillaume Lavoie, aussi de Projet Montréal, a demandé à l’administration de mettre en place des mesures pour limiter le «phénomène des portes tournantes», c’est-à-dire d’anciens élus ou hauts fonctionnaires qui quittent la politique pour être embauché par l’industrie.

Russell Copeman, responsable de l’habitation au comité exécutif, a répondu que l’administration «s’attend à ce que la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme soit respectée par tous les anciens employés de la ville, par toutes personnes qui ont eu un contrat avec la Ville». «On est vigilants, dans nos rencontres, a-t-il dit. Je sais que des collègues vérifient auprès du registre des lobbyistes avant d’accepter des rencontres.»

Lionel Perez, responsable des infrastructures au comité exécutif, a ajouté que les employés doivent respecter les obligations exigée par la politique de gestion contractuelle. Le document fait notamment mention qu’il est «[interdit] de retenir les services d’une personne ayant participé à l’élaboration des appels d’offres». «La Ville soumet l’ensemble de ses cadres à des règles d’éthique après emploi de telle sorte qu’un cadre ne puisse pas tirer d’avantages indus de ses fonctions antérieures lors d’une cessation d’emploi», ajoute le document.

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