Des traverses pour désenclaver les quartiers
« Depuis plusieurs années, les Montréalais réclament l’aménagement de nouveaux passages à niveau pour piétons et cyclistes qui permettraient de franchir en toute sécurité le corridor ferroviaire du Canadien Pacifique. Au centre de l’île, celui-ci constitue une barrière physique importante entre les différents quartiers », a affirmé Réal Ménard, responsable du transport au comité exécutif.
« Comme les discussions avec les représentants du CP sont demeurées jusqu’à présent infructueuses, la Ville n’a d’autre choix que de demander à l’Office des transports du Canada un règlement du différend. »
Le maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve coordonne ainsi une démarche collective de cinq de ses collègues maires, Marie Cinq-Mars (Outremont), Anie Samson (Villeray), François Croteau (Rosemont), Luc Ferrandez (Plateau), Pierre Gagnier (Cartierville).
« Montréal n’est pas un tapis où s’essuyer les pieds », a commenté François Croteau. « Montréal n’est pas une bourgade. Le Canadien Pacifique ne peut pas faire comme il veut sur le territoire de la métropole du Québec », a renchéri Luc Ferrandez.
« L’emprise de la voie ferrée divise et crée une barrière physique dans laquelle les gens aménagent des traverses illégales pour passer », a ajouté Anie Samson. « Il faut promouvoir la primauté des piétons dans l’espace urbain », a résumé Pierre Gagnier. « Et désenclaver les quartiers pour leur permettre de se développer », a complété Marie Cinq-Mars.
Six emplacements sont ainsi proposés pour y aménager des passages à niveau sécurisés pour piétons et cyclistes. Ces passages permettraient de canaliser de nombreux déplacements qui se font déjà de façon illégale aux endroits suivants :
– Rues Cartier / Dandurand;
– Avenue Henri-Julien / rue des Carrières;
– Rues St-Dominique / Bernard
– Avenue De l’Épée / Campus Outremont;
– Gare Parc (raccordement des rues Ogilvy et De Castelnau);
– Gare Bois-de-Boulogne.
Comme le CP s’oppose à ce projet, la Ville de Montréal s’adressera à l’Office des transports du Canada (OTC) qui a pouvoir de juridiction, afin de trancher. L’OTC devra statuer sur la pertinence de la demande puis sur la prise en charge mutuelle du financement des travaux.
« On espère 50/50 entre la Ville et le CP », a dit Réal Ménard en concluant : « nous souhaitons un dénouement rapide et positif permettant d’aller de l’avant avec l’aménagement des passages à niveau proposés »
Selon l’élu, les aménagements proposés par la Ville de Montréal ne viennent aucunement compromettre la fiabilité opérationnelle et la fluidité de ce corridor ferroviaire.