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Sécurité publique de VMR: des moteurs à essence pour être plus vert

Les nouvelle voiture écologique de la sécurité à ville Mont-Royal. Photo: Isabelle Bergeron /TC Média

Pour rendre sa flotte de véhicules de patrouille plus écologique et moins coûteuse, les autorités de Ville de Mont-Royal prévoient laisser les hybrides de côté et se tourner vers des véhicules appelés PZEV, des véhicules à essence dont les émissions de gaz à effet de serre sont quasi nulles.

Depuis 2007, la Ville de Mont-Royal dote son service de Sécurité publique de véhicules hybrides qui possèdent à la fois un système de batterie et un moteur à essence.

«Nous nous sommes rendus compte que pour que ce soit vraiment écolo, nos agents devaient rouler à vitesse très réduite, souligne Alain Côté, responsable des communications à la ville. Du moment que le véhicule franchit le cap du 20-25 km/h, c’est le moteur à essence qui embarque et il est aussi polluant que sur n’importe quelle autre voiture.»

À VMR, les cinq véhicules du service de Sécurité publique sont pratiquement toujours sur la route et utilisent, plus souvent qu’autrement, le moteur à essence.

La ville qui désirait réduire ses émissions de gaz à effet de serre en changeant sa flotte réalise aujourd’hui que le gain environnemental n’est pas celui escompté.

En comparant les voitures à essence et les hybrides, une étude a aussi permis aux autorités de réaliser que l’entretien de leurs voitures hybrides était très couteux.

Des réparations coûteuses
«Lors des deux premières années ça va, mais les années suivantes, les coûts de réparation deviennent exponentiels», soutient M. Côté.

En 2008, la ville a acheté un Ford Escape hybride pour 36 000$. Lors des deux premières années l’entretien, la main-d’œuvre et les pièces n’ont coûté que 1800$. En 2010, la Ville a dû débourser 11 000$ pour ce véhicule et en 2013, 13 150$, pour un total de près de 41 000$ d’entretien et de main d’œuvre en six ans.

Pour les véhicules à essence, la moyenne des dépenses est de 2400$ par année, selon l’étude réalisée par VMR, et elle demeure constante pendant de nombreuses années.

«Le choix de véhicule pour les municipalités est un choix qui est très difficile à faire, soutient George Iny, président de l’Association pour la protection des automobilistes (APA). Les réparations sur les Ford hybrides coutent cher comparativement au Toyota, mais les Toyota, il y a quelques années, n’offraient pas de modèle qui aurait pu combler les besoins de VMR.»

À la suite de l’étude, la ville a décidé de se doter d’une voiture à essence conventionnelle PZEV, une Subaru Forester, dont le coût d’achat est de 35 000$.

«Greenpeace nous a confirmé que les véhicules à émission quasi nulles avaient un impact sur l’environnement presque équivalent aux véhicules hybrides», déclare André Maratta, directeur de la Sécurité publique de VMR.

L’analyse de la ville continuera puisqu’elle prévoit remplacer la totalité de sa flotte.

Pour M. Iny, avec ce véhicule, le souci d’économie est là, mais la réduction des émissions de gaz à effet de serre demeure modeste. «J’espère que VMR ne remplacera pas toute sa flotte par ce véhicule, soutient-il. L’avenir pour les municipalités réside dans les véhicules entièrement électriques, mais pour se doter de ce type de voiture, les villes devront attendre encore quelques années».

Les modèles PZEV sont des voitures à essence conventionnelles, mais qui ont des filtres qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Ces véhicules satisfont les normes californiennes régissant la qualité de l’air, les plus strictes en Amérique du Nord. Ces modèles doivent aussi respecter les normes SULEV, véhicule à émissions super ultra-faibles et ne produire aucune émission de vapeurs de carburant.

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