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1420 Mont-Royal: le Rassemblement met fin aux poursuites judiciaires

Photo: Mario Langlois /Collaboration spéciale

Le Rassemblement pour la sauvegarde du 1420 boulevard Mont-Royal, l’ancien couvent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, met fin à la démarche judiciaire qu’il avait entamée en juillet dernier contre la Ville de Montréal et l’Université de Montréal.

«Nous arrêtons parce que c’est assez évident que nous allions perdre», explique Jean-Claude Marsan, architecte, professeur émérite et membre du Rassemblement.

Le 5 août, le juge de la Cour supérieure, Marc-André Blanchard, rejetait la demande du Rassemblement, voulant que les travaux de démolition et de désamiantage cessent au 1420 Mont-Royal. Le 12 août dernier, la Cour d’appel du Québec rejetait également la demande du Rassemblement d’en appeler sur cette décision. Les travaux entrepris par l’Université de Montréal le 2 juillet ont alors pu continuer.

Procès de fond abandonné
Lors d’une rencontre entre les membres du Rassemblement qui s’est déroulée il y a deux semaines, ils ont décidé de laisser tomber le procès de fond, qui devait débuter en septembre, sur la question du zonage.

Pour conserver la vocation résidentielle du couvent, attribuée en 2010 par le conseil municipal de Montréal, des travaux devaient commencer avant le 2 septembre 2015. Le Rassemblement appuyait ses poursuites sur l’hypothèse que la vocation résidentielle accordée au bâtiment était liée au projet de Catania. Le nom du promoteur et le projet ayant changé, cette vocation devenait invalide selon eux.

«Le juge a statué qu’un autre projet pouvait profiter de la vocation résidentielle et non seulement celui de Catania», explique M. Marsan.
Malgré la fin des recours judiciaires, le Rassemblement assure que le groupe ne se démantèlera par pour autant. «Nous voulons continuer d’informer l’opinion publique qu’il y a eu de la mauvaise gestion du côté de l’université et qu’elle ne devrait pas ouvrir la porte à la privatisation du mont Royal, indique M. Marsan. Et nous sommes toujours convaincus que nous sommes en train de massacrer ce bâtiment et qu’au final les condos ne se vendront pas.»

Le promoteur Olivier Leclerc et les autorités de l’UdeM se sont dit heureux du désistement du Rassemblement pour la sauvegarde du 1420 et de l’arrêt des procédures. «Je suis ouvert à rencontrer le Rassemblement et à collaborer avec tous les organismes concernés», ajoute Olivier Leclerc.

Le 14 septembre, le promoteur Olivier Leclerc faisait une première sortie dans les médias dénonçant l’acharnement juridique «abusif et injuste» du Rassemblement. Pour lui, la question de la vocation du bâtiment était un dossier classé qui ne méritait pas de se retrouver devant les tribunaux.

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