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Des drones inspectent des bâtiments industriels dans l’est de Montréal

Photo: Collaboration spéciale

Soucieuse de la sécurité publique, l’affinerie de cuivre CCR de Montréal-Est fait appel à un drone afin de détecter les zones d’infiltration d’eau sur la toiture de ses bâtiments. Une première dans l’est de la métropole, selon une association industrielle du secteur.

L’aéronef sans pilote a survolé le terrain de l’affinerie pour la première fois le 12 mai dernier, dirigé par des opérateurs professionnels.

Sylvain Monette, responsable du dossier à l’affinerie, explique que la compagnie a fait appel à cette nouvelle technologie pour des raisons de santé et sécurité, mais aussi pour son efficacité.

«Chaque année, nous devons inspecter nos toits afin de nous assurer qu’il n’y a pas d’infiltrations d’eau, d’une part pour nos garanties de toiture, et d’autre part parce que nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des toits humides pour des raisons de sécurité dans l’affinerie.»

Il explique que l’arrivée de cette nouvelle technologie lui permet, entre autres, de faire des économies de temps significatives.

«Avant je devais envoyer deux ou trois personnes inspecter une partie du toit la nuit. Ce n’est pas l’idéal d’un point de vue de santé et sécurité pour les employés. Ce qui est bien, c’est que le drone nous permet de détecter de façon très précise tous les dommages et d’inspecter le toit au complet en l’espace de quelques heures plutôt qu’en plusieurs jours.»

Certification
Afin d’éviter une collision potentiellement désastreuse, une entreprise voulant opérer un drone à des fins commerciales dans le ciel de la métropole doit obtenir un certificat d’opérations aériennes spécialisées (COAS) de Transport Canada.

Celui-ci comporte des conditions qui sont propres à l’activité proposé, dont les altitudes maximales, les distances à respecter, les zones d’utilisation et les limites météorologiques. Ensuite, l’entreprise doit aussi faire approuver le plan de vol par le centre de contrôle aérien de l’aéroport Montréal-Trudeau.

Une première dans l’Est
Dimitri Tsingakis, de l’Association industrielle de l’est de Montréal, indique qu’il s’agit d’une première dans l’est de Montréal.

«Je n’ai jamais entendu parler de cela auparavant. Je sais que quelques industries se sont déjà servi d’hélicoptères pour procéder à des opérations de maintenance mais jamais des drones dans notre secteur jusqu’à maintenant», explique M. Tsingakis.

Pourtant, le recours aux drones gagne en popularité.

Bob Spreat, porte-parole de skyBEAM, l’entreprise qui a réalisé l’inspection à l’affinerie CCR, explique que cette nouvelle méthode est non seulement beaucoup plus sécuritaire, mais aussi très efficace.

«Nous avons des clients partout aux États-Unis et au Canada. Nous pouvons scanner un toit d’un million de pieds carrés dans l’espace de deux heures plutôt que quatre jours.»

Ses appareils peuvent atteindre une vitesse de pointe de 40 km/h, et ce, même s’ils sont confrontés à des vents de 50 km/h.

Antoine Palangié, directeur des opérations de l’entreprise d’inspection par drones Elipto, explique que de plus en plus de compagnies et d’industries montréalaises font appel à des drones pour inspecter leurs bâtiments.

«Nous avons plusieurs dizaines de clients et la plupart se trouvent à Montréal. Ce n’est pas encore un gros boom, mais nous avons remarqué que cette méthode gagne en popularité», explique M. Palangié qui compte sur une flotte de cinq drones pour réaliser des inspections au Québec.

 

Les certificats sont seulement requis pour les drones utilisés pour le commerce ou la recherche. La période de validité d’un COAS peut varier de quelques jours à un maximum de trois ans.

Les personnes qui utilisent un drone pour le simple plaisir n’ont pas besoin d’un certificat au moins que leur appareil pèse 35 kg ou plus.

 

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