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Rosemont: Une course qui promet d’être serrée

Photo: Pablo Ortiz/Métro

À l’approche des élections générales du 1er octobre, les candidats s’activent dans leur circonscription. Tout au long de la campagne, Métro vous propose un aperçu des enjeux de chacune des circonscriptions de l’île. Aujourd’hui: Rosemont.

Aux mains du Parti québécois (PQ) depuis 1994, la circonscription de Rosemont pourrait bien basculer le 1er octobre prochain.

En effet, les plus récents sondages placent le candidat sortant, Jean-François Lisée, presque ex æquo avec son adversaire et nouveau venu chez Québec solidaire (QS), Vincent Marissal.

La Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) peuvent aussi caresser l’espoir de remporter la course, car ils talonnent de près les deux partis en tête de peloton dans les intentions de vote. Enfin, le Nouveau Parti démocratique du Québec (NPDQ) fait son entrée dans les élections.

Dans une course qui promet d’être serrée, le député du PQ devra donc faire bonne figure en présentant son bilan des six dernières années. «Je me suis battu jusqu’au bout pour assurer que le dossier de l’agrandissement de l’école Saint-Albert­-le-Grand soit mené à terme, cite en exemple M. Lisée. Même si je suis élu premier ministre du Québec, je m’assurerai de garder un ancrage dans Rosemont.»

Pour sa part, Vincent Marissal compte sur une «grande équipe» présente sur le terrain dans cette course où tout peut arriver. «Nonobstant les sondages, on a toujours su que ça serait une course serrée. C’est encore plus vrai depuis que la CAQ a pris un certain élan. Toutefois, on va à la rencontre des gens et on est là sur les réseaux sociaux», souligne le candidat solidaire.

De son côté, la représentante de la CAQ, Sonya Cormier, croit pouvoir tirer son épingle du jeu en proposant une plateforme rassembleuse. «Le PQ et QS sont des partis indépendantistes, tandis que la CAQ propose aux Québécois de travailler ensemble. Je crois que c’est un message qui résonne à Rosemont parce qu’il s’agit d’une circonscription hétérogène, avec beaucoup de diversité», affirme Mme Cormier.

Pour sa part, le PLQ compte sur Agata La Rosa comme tête d’affiche. Cette dernière croit pouvoir bien faire au scrutin grâce à la nouvelle réalité démographique de Rosemont.

«Il y a de plus en plus d’immigrants dans la circonscription, dont plusieurs voteront libéral. Les gens croient en nos valeurs et ils sont réceptifs à notre message», dit Mme La Rosa.

Enfin, Paulina Ayala, candidate du NPDQ, espère pouvoir répondre à un besoin criant dans le quartier pour un parti fédéraliste social-démocrate.

«Il y a un grand pourcentage de la population qui est constitué d’indécis, parce qu’ils ne sont pas représentés. Nous allons construire notre présence dans Rosemont pour faire connaître notre programme.»

La circonscription de Rosemont est constituée à 25% de personnes âgées de 30 à 44 ans et à 20% de gens âgés de 44 à 59 ans. Plus de 86% de ses citoyens parlent le français à la maison, tandis que presque 7% y parlent l’anglais.

Les enjeux rosemontois
L’éducation et les soins accordés aux aînés sont au cœur des priorités dans Rosemont pour ces élections.

Le candidat sortant du PQ propose­ d’agrandir le parc immobilier des écoles de la circonscription et d’ajouter «plus de 900 000 heures de soins à domicile» octroyées dans la province.

M. Marissal définit quant à lui l’état des écoles de Rosemont comme une de ses plus grandes priorités.

«Pour combattre la vétusté des écoles, je crois que le ministère de l’Éducation doit rattraper un retard et mieux se fier aux données démographiques. Le gouvernement est cinq ou six ans en retard», martèle le candidat solidaire.

Sonya Cormier assure qu’en plus de rénover les écoles de Rosemont, son parti améliorerait les services aux élèves, si elle siège à Québec.

«Il faut augmenter le soutien au personnel scolaire, qui est débordé. On lui donnera plus de ressources», assure-t-elle.

De son côté, Mme La Rosa soutient qu’un gouvernement libéral en fera plus en offrant une deuxième personne en aide aux enseignants dans les classes.

«On veut faciliter la vie des familles aussi; c’est pourquoi on donne 300$ par enfant aux ménages québécois et on prévoit 2 000 nouvelles places en service de garde», explique-t-elle.

Pour Mme Ayala, les services pour les enfants, les familles et les aînés restent au centre de ses priorités. «Il nous faut des écoles publiques francophones, des bibliothèques et des lieux de socialisation pour les personnes âgées dans Rosemont. C’est un manque qui est criant.»

Résultats 2014

  • Jean-François Lisée (PQ) 34,2%
  • Thiery Valade (PLQ) 29,9%
  • Jean Trudelle (QS) 18,6%
  • Carl Dubois (CAQ) 14,1%
  • Ksenia Svetoushkina (Parti vert du Québec) 1,3%

Candidats 2018

  • Agata La Rosa (PLQ)
  • Vincent Marissal (QS)
  • Jean-François Lisée (PQ)
  • Sonya Cormier (CAQ)
  • Paulina Ayala (NPDQ)

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