Soutenez

Autoroute Charlemagne?

Tranchemontagne Daphnée - TC Media
Affluence de véhicules et vitesse excessive : l’avenue Charlemagne se transforme en véritable autoroute tous soirs, à l’heure de pointe, soutient Nicolas Noiseux, un résident. Excédé, il multiplie les représentations auprès des élus de l’arrondissement Rosemont – La Petite-Patrie pour que ceux-ci déploient des mesures pour y apaiser la circulation routière.

Selon M. Noiseux, l’avenue Charlemagne, située deux rues à l’ouest du boulevard Pie-IX, est utilisée par bon nombre d’automobilistes pressés comme voie de transit pour sortir du centre-ville.

« Dans l’axe sud-nord, les gens qui veulent quitter Montréal ont différentes options. Il y a l’avenue Bourbonnière qui part de la rue Notre-Dame et qui monte jusqu’au boulevard Rosemont. Le problème, c’est qu’il y a une lumière chaque coin de rue. Ce n’est pas intéressant pour ceux qui sont en voiture. Il y a aussi le boulevard Pie-IX. Les gens qui viennent de la rue Sherbrooke et qui veulent tourner sur celui-ci n’ont que quelques secondes pour le faire et les voitures s’accumulent. Les gens ont compris que l’avenue Charlemagne, elle, permet de monter jusqu’au boulevard Rosemont sans rencontrer de feux de circulation. On a des milliers de véhicules qui roulent à une vitesse fulgurante », estime M. Noiseux.

Aux automobilistes qui contournent les embouteillages des artères, s’ajoutent ceux qui garent leur véhicule sur le bord de la rue pour prendre le métro Pie-IX, situé tout près. M. Noiseux estime que cet achalandage pose des problèmes de sécurité pour les résidents du quartier.

« Je me retrouve à habiter sur une rue avec du trafic lourd. Chaque fois que je recule mon automobile dans la rue, j’ignore ce qu’il va se passer. [Impossible de voir entre les différentes voitures stationnées] Je ferme les yeux, je croise les doigts puis je me dis : tant pis! C’est du suicide! Les gens arrivent à une vitesse folle, c’est une véritable piste de course. C’est rendu une rue passante où l’on retrouve un stationnement à ciel ouvert », dénonce-t-il.

Pour remédier à ces problèmes, M. Noiseux propose de changer le sens de la circulation sur l’avenue Charlemagne pour que celle-ci devienne un sens unique vers le sud, afin d’assurer une cohérence avec la signalisation du tronçon situé au sud de la rue Rachel.

Une pétition en ce sens, ayant récolté une quarantaine d’appuis de la part des résidents du tronçon compris entre la rue Rachel et l’avenue du Mont-Royal, a été déposée à l’arrondissement au printemps.

« Je suis sûr que ça réduirait la circulation de 99 %. C’est la chose la plus simple à faire [changer l’orientation de l’avenue Charlemagne], croit le citoyen, qui rejette l’idée d’un dos d’âne. Sinon, ça prendrait une lumière ou un stop. »

Plan local de déplacement

Lors de la dernière séance du conseil d’arrondissement, M. Noiseux a interpellé les élus au sujet de la problématique de l’avenue Charlemagne, demandant à connaître les résultats de l’analyse de la circulation sur cette rue.

Les chiffres de l’arrondissement ne semblent pas démontrer l’existence de problématiques de vitesse ou d’affluence sur l’avenue Charlemagne.

« Les données ont révélé que la moyenne de vitesse sur cette rue était de 56 km/h en 2007, alors que la limite permise était de 50 km/h. En 2012, alors que la limite était descendue à 40 km/h, la moyenne de vitesse était de 45 km/h. Ce qui peut être considéré comme satisfaisant, selon les normes du ministère des Transports », écrit dans un échange de courriels Serge Fortin, chargé de communication à l’arrondissement, mentionnant que d’autres études seraient bientôt faites à cet endroit.

Quant au nombre de véhicules qui y circulent, l’analyse de 2012 révèle que sur une période de 10 jours, 6320 automobiles ont emprunté l’avenue Charlemagne, soit une moyenne de 632 par jour. Or, la norme pour ce type de rue résidentielle est de 200 véhicules par heure, indique M. Fortin. Impossible toutefois de connaître les données spécifiques pour la période de pointe.

Lors du conseil d’arrondissement, le maire François W. Croteau a répondu que le processus d’adoption d’un plan local de déplacement était présentement en cours.

« Il y a eu des consultations. On travaille sur l’analyse complète du territoire de Rosemont – La Petite-Patrie, qu’il s’agisse de voies de circulation, de transit et d’intersections. Il y a eu un comptage qui a été fait partout; ce n’est pas seulement Charlemagne qui est en cause. Aucune décision ou planification n’est faite tant et aussi longtemps que les recommandations finales du plan local de déplacement ne seront pas déposées. Elles vont nous fournir des outils et des propositions pour les secteurs où il y a des problèmes, et celui de l’avenue Charlemagne a été soulevé », a-t-il laissé savoir.

Interventions policières

Danny Richer, agent relationniste médias du Service de police de la Ville de Montréal, a pour sa part indiqué avoir reçu trois plaintes de la part des résidents ayant mené à des interventions policières sur l’avenue Charlemagne en 2012 et 2013, les dernières en date du 1er et 16 mai.

« Un seul constat d’infraction a été émis, lors de ces deux interventions », a-t-il laissé savoir.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.