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Les agriculteurs urbains invités dans Rosemont–La Petite-Patrie

Photo: Archives Métro

L’arrondissement de Rosemont–La Petite Patrie veut ouvrir grandes les portes aux agriculteurs urbains. D’ici le mois de janvier, un règlement sera adopté par le conseil d’arrondissement afin de permettre à des entrepreneurs de s’adonner à des activités agricoles dans certains secteurs, tels que la Plaza Saint-Hubert, le marché Jean-Talon et la rue Masson.

«[Actuellement], ce sont des activités qui ne sont pas permises à Montréal dans les quartiers centraux, a expliqué mardi le maire de Rosemont–La Petite Patrie, François Croteau. On doit passer par une dérogation réglementaire qui amène beaucoup de frais administratifs. C’est un processus excessivement laborieux, qui freine l’initiative et le développement.»

Avec la nouvelle réglementation, des agriculteurs pourront notamment pratiquer le maraîchage, l’apiculture, l’horticulture et même la pisciculture, et vendre leurs produits sur place. L’idée sera de stimuler l’imagination et l’initiative, a indiqué M. Croteau.

«Si on est capable d’alimenter davantage nos marchés locaux, on va réduire le transport de l’alimentation et notre empreinte écologique. Et on va contribuer à l’autosuffisance alimentaire», a mentionné François Croteau.

Les agriculteurs qui voudront s’installer dans Rosemont–La Petite-Patrie devront faire preuve d’imagination pour développer leur entreprise puisqu’aucune terre n’est disponible. Ils devront se rabattre notamment sur les immenses toits qui pourraient accueillir des serres, a souligné M. Croteau.

À ce jour, aucun agriculteur ne s’est manifesté pour installer une ferme dans l’arrondissement. Un centre de la petite enfance veut toutefois aménager une serre au-dessus de son bâtiment. Des fruits et légumes y seront cultivés et servis par la suite aux tout-petits.

«C’est ce genre de projet qu’on veut amener à développer, tant à petite échelle qu’à moyenne et grande échelle», poursuit l’élu.

Au cours des prochaines semaines, les citoyens de Rosemont–La Petite-Patrie seront consultés sur ce projet de règlement. Le maire se montre d’ores et déjà optimiste. «Ça ne provoquera pas de grands bouleversements dans l’arrondissement, a-t-il fait savoir. Au contraire. Ce sont des initiatives qui sont saluées.»

Après avoir autorisé l’installation de poulaillers dans des organismes communautaires et permis le maraîchage dans les saillis de trottoir, François Croteau est prêt à aller plus loin dans la règlementation sur l’agriculture urbaine, mais il ne veut pas brusquer ses citoyens. «Il y a toutes sortes d’initiatives dans plusieurs villes, a-t-il dit, en évoquant des éleveurs de moutons qui amènent leurs bêtes dans des parcs pour tailler la pelouse. Mais il faut être prudent. Il faut prendre le temps changer la culture et les mentalités.»

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