Le vieil âge et le rire: ce n'est parce que l'on rit…
Avec l’axiome « C’est le rire du vieillard qui exprime la plus grande sagesse » en proposition d’ouverture, le réalisateur, connu notamment pour ses collaborations avec Claude Jutra, pour son travail sur les séries Le Parc des Braves et Les Filles de Caleb et pour son film La Brunante, s’intéresse cette fois au chemin de la vie. Il explore, par la voie documentaire, la relation particulière de l’âge et du rire: « est-il raisonnable d’espérer une sorte de sagesse ultime qui permette, en fin de vie, d’accéder à une grâce souriante qui transcende la peur, les regrets et le chagrin ? », se questionne M. Dansereau.
Acteurs et amis viennent en débattre devant la caméra; au-delà des rires, ce sont les messages d’inquiétude que l’on retient surtout. On y voit une Andrée Lachapelle admettre avoir peur de devenir un poids pour ses enfants; un Gérard Poirier faire promettre à sa femme que ce n’est pas elle qui changera ses couches s’il devient invalide; un Jean Lapointe dire que lorsqu’il cessera de rire, il arrêtera de vivre.
Au-delà des témoignages d’artistes, les rencontres avec des gens en fin de vie confrontés à la mort, justement, sont les moments les plus marquants – et touchants – de ce film. On ne peut rester insensible devant ce vieil homme qui souffre d’Alzheimer, coupé du monde, recourant en permanence à la position fœtale pour se protéger de tout ce qu’il a oublié et perdu. Ou encore à cette dame qui, sous les encouragements d’un docteur Clown, tente de chanter quelques brides de la chanson « Parlez-moi d’amour ».
Au final, on sort de la projection de Le vieil âge et le rire chamboulé, se demandant de quelle façon nous allons nous même réagir lors des derniers jours de notre vie.
–Pour en savoir plus sur le film