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Les terrasses chassées des trottoirs dans Rosemont–La Petite-Patrie

Terminées les terrasses qui prennent la largeur des trottoirs dans Rosemont–La Petite-Patrie. Tous les cafés, restaurants et autres commerces qui souhaitent offrir un espace extérieur à leur clientèle devront désormais le faire en contre-terrasse ou sur la rue.

Les élus de Rosemont–La Petite-Patrie ont déposé un avis de motion mardi soir en ce sens, lors du conseil d’arrondissement. Un règlement sera adopté lors des prochaines séances.

Dès cet été, les cafés et autres bars seront forcés de laisser un passage libre d’au moins 1,5 m entre leur commerce et leur terrasse, s’ils ne veulent pas voir leurs tables et leurs chaises remballées.

«En 2010, nous avions déjà adopté un règlement pour l’accessibilité universelle pour les terrasses des commerces, explique le maire, François Croteau. Elles devaient être de plain-pied ou alors accessibles par une rampe. Cependant, à certains endroits l’espace d’1,5 m n’était pas respecté. Donc, on vient ici s’assurer qu’il le soit, en obligeant les terrasses à être décollées de la bâtisse.»

M. Croteau indique avoir travaillé de concert avec l’organisme AlterGo sur ce dossier.

La Petite-Italie visée
Certains secteurs de l’arrondissement sont plus spécifiquement concernés, comme celui de La Petite-Italie, par exemple, et le boulevard Saint-Laurent.

Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) confirme avoir déposé, l’été dernier, trois plaintes à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, concernant des terrasses non accessibles aux personnes à mobilité réduite dans le secteur.

L’arrondissement précise toutefois qu’une exception sera faite pour le marché Jean-Talon.

Perte de stationnements
Chaque année, quelque 90 permis sont octroyés dans Rosemont-La Petite-Patrie pour l’installation de terrasses. Une mise en place qui débute généralement autour du 15 mai, lorsque le temps le permet.

Les élus souhaitent uniformiser le modèle mis en place sur la Promenade Masson, qui compte déjà des contre-terrasses.

Des terrasses universellement accessibles pour l’ensemble de la population.

Impossible de dire pour le moment combien de stationnements seront rayés de la carte et utilisés pour accueillir les terrasses.

Cependant, le maire ne veut pas parler de perte. « Au contraire, c’est un gain. Avoir des terrasses de meilleure qualité et des trottoirs qui permettent un magasinage plus agréable, permet que tout le monde soit gagnant, d’autant que les commerçants sont satisfaits de ce changement. Il ne faut pas chercher des problématiques où il n’y en a pas », assure le maire.

Une compensation financière devra toutefois être remise à Stationnement Montréal par l’arrondissement pour la perte de ces places utilisées pour accueillir les terrasses.

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