Soutenez

La fruiterie Milano se défend devant la Régie du logement

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

La Régie du logement du Québec dira prochainement si elle compte étudier la demande d’éviction adressée à Pierino Di Tonno, locataire depuis 40 ans sur le boulevard Saint-Laurent. La famille Zaurrini, propriétaire de la fruiterie voisine Milano, veut récupérer son logement pour remettre le bâtiment en état.

Une demande pour vice de forme a été déposée au juge administratif Marc C. Forest par Me Ilario Antonio Gualtier, avocat du locataire âgé de 82 ans, lors d’une première audience à la Régie du logement du Québec, mardi après-midi.

Il soutient que son client n’a pas été informé de son éviction dans un délai légal de six mois comme le prévoit la loi.

Il ajoute également que la personne ayant signé l’avis d’éviction n’avait pas les pouvoirs légaux de le faire.

Il espère ainsi que le juge décidera de ne pas aller plus loin dans le dossier.

Ces arguments ont été réfutés par Me Antonio Iacovelli, représentant Mario Zaurrini, propriétaire de la fruiterie Milano et porte-parole de la fiducie familiale.

L’avocat a transmis des plans et une procuration, produits la veille et le jour de l’audience, pour convaincre le juge de la légalité de la procédure.

Le locataire Pierino Di Tonno et Martin Blanchard du comité logement de La Petite-Patrie.

«On dit à l’épicerie Milano de tout arrêter, de s’asseoir avec les locataires et de les respecter s’ils veulent rester dans leur logement», a réitéré Martin Blanchard du comité logement de La Petite-Patrie.

La fruiterie Milano se défend
Muets depuis le début de l’affaire, les propriétaires de la fruiterie ont exprimé leur incompréhension à la sortie de l’audience.

«Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour parler à M. Di Tonno, assure Celia Zaurrini, co-propriétaire avec son frère Mario. Nous l’avons appelé, frappé à sa porte et il a refusé de nous parler. C’est difficile d’aider quelqu’un qui ne veut pas être aidé.»

Elle explique que sa famille voulait déménager temporairement l’ancien photographe de vedettes de cinéma, le temps de réaliser divers travaux pour remettre en état le logement et le local vacant au rez-de-chaussée.

Célia et Mario Zaurrini.

«J’ai beaucoup de sympathie pour lui. On voulait lui parler pour l’aider à déménager et le reloger ensuite, mais il ne veut pas quitter. Qu’est-ce-que vous voulez faire si vous vous voulez subdiviser et remettre en état un bâtiment datant de 1904 qui s’effondre complètement», questionne Mme Zaurrini.

Le juge décidera d’ici quelques semaines s’il met fin au dossier ou s’il poursuit la demande d’éviction.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.