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Des parents à la défense de l’école publique

Photo: Hugo Jolion-David/Métro

Le mouvement «Je protège mon école publique» a tenu mercredi devant plusieurs écoles de la province une autre chaîne humaine pour dénoncer les compressions budgétaires imposées par le gouvernement de Philippe Couillard.

Pour cette dernière édition, environ 150 parents et enfants se sont alignés symboliquement devant les grilles de l’école Saint-Jean-de-Brébeuf, dans l’arrondissement Rosemont—La-Petite-Patrie.

Les parents et enfants étaient invités à dessiner à la craie sur les murs de l’école et sur le trottoir leurs revendications face aux coupes budgétaires dans l’éducation.

«Ce mois-ci, nous avons décidé de lancer une opération de graffitis socialement acceptables afin que ce soit aussi ludique pour les enfants. Cette mobilisation sert à sensibiliser les gens à notre cause», explique Johanne Viel, mère de deux enfants de cette école.

Cette dernière mobilisation de l’année faisait suite à la première rencontre du mouvement avec le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, lundi 30 mai.

Les parents souhaitaient ainsi rappeler au gouvernement la situation difficile dans les écoles publiques primaires et secondaires du Québec, et ce, malgré les récentes annonces du ministre sur le développement d’un plan visant la réussite des élèves et l’augmentation du taux de diplomation au Québec d’ici 2025.

Si le mouvement salue le changement de cap du gouvernement, qui fait désormais de l’éducation l’une de ses priorités, il n’en reste pas moins vigilant.

«Le plan prévu à l’horizon 2025 est une bonne chose mais il nécessite des fonds. Mais ce qu’il faut avant tout, c’est un investissement immédiat. Aujourd’hui, les écoles sont en surpopulation, il y a de moins en moins d’enseignants spécialisés et ce sont tous les enfants qui paient le prix des coupes budgétaires dans l’éducation.», déclare Pascale Grignon, porte-parole du mouvement «Je protège mon école publique».

Entamée au mois de mai 2015, cette mobilisation n’est pas prête de s’arrêter à entendre les parents sur place.

«On est en quelque sorte des parents «chien de garde». Notre mobilisation a mis le problème de l’éducation au Québec au centre des discussions. Les enfants manquent de ressources, les écoles tombent en miettes et les enseignants sont à bout de souffle. Il faut poursuivre la mobilisation», indique Guillaume Boudreau, père d’un enfant en première année.

«Je protège mon école publique» sera attentif aux annonces du ministre de l’Éducation lors des prochaines semaines et promet de continuer les chaînes humaines à la rentrée scolaire.

Rappelons que, selon le commissaire scolaire de Rosemont Jean-Denis Dufort, l’arrondissement pourrait faire face à un déficit de 63 classes d’ici 2019 si d’autres écoles ne sont pas construites prochainement.

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