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Le PLC, mauvais locataire?

Photo: Archives/TC Media

Le propriétaire d’un local du boulevard Décarie réclame près de 10 000$ au Parti libéral du Canada (PLC) pour les dommages causés durant la campagne électorale d’Emmanuella Lambropoulos dans Saint-Laurent. En mars et avril, l’équipe libérale aurait notamment utilisé le réseau de Martin De Grandpré, causant une panne d’équipements qui a affecté son entreprise de services d’impression.

«Le parti refuse de me dédommager au complet et prétend que c’est un hasard si les équipements se sont brisés. C’est pourtant arrivé le week-end, quand nous sommes fermés, en plus d’avoir utilisé le réseau sans mon accord», résume M. De Grandpré.

Après environ deux mois de pourparlers, le PLC propose de rembourser seulement 15% de la somme.

«Selon nos experts, les équipements ont été remplacés par d’autres de plus haute performance. Nous n’avons pas à faire les frais de ça», précise l’agent officiel du PLC à Saint-Laurent, Normand Chenail.

Contexte
M. De Grandpré, qui possède une entreprise de reprographie dans le même immeuble, a loué son local de deux étages au PLC pour un mois. L’équipe de campagne se serait branchée à Internet avec les prises murales, sans son accord.

Si le PLC a d’abord dit n’avoir utilisé que son propre abonnement, il a dû admettre, à la lumière des factures, avoir utilisé les prises de M. De Grandpré. La consommation est passée de 1,3 à 6 gigaoctets en moyenne par jour pendant la période du bail.

L’entreprise d’impression a connu des problèmes Internet à la fin mars qui ont atteint leur apogée le jour de l’élection partielle, le 3 avril. «Pour régler la panne générale, j’ai fait venir en urgence un informaticien qui a conclu à une surutilisation du réseau. Notre commutateur principal a dû être remplacé», explique M. De Grandpré.

Il a fallu attendre cinq jours pour un retour à la normale. Le propriétaire affirme avoir conséquemment perdu plusieurs contrats, la majorité des ouvrages à reproduire étant transmis par Internet.

Coïncidence
«La panne résulte sans doute d’une malheureuse coïncidence», peut-on lire dans un courriel envoyé le 29 mai par l’avocat du PLC. L’Association libérale fédérale de Saint-Laurent refuse de rembourser la nouvelle installation réseau disant que le système neuf de 48 ports est plus performant que l’ancien de 2 fois 24 ports.

Les dommages réclamés ne se limitent pas qu’aux problèmes informatiques. Le local a mal été nettoyé et a subi des bris. Du duct tape avait notamment été apposés sur les murs, obligeant à repeindre entièrement l’endroit, qui n’a pas pu être cédé à temps au locataire suivant.

En plus de laisser le dépôt de 1000$, le PLC accepte de payer 1250$ pour la réparation d’une rampe d’escalier, la peinture et les pertes locatives d’une semaine.

M. De Grandpré n’a pas l’intention d’accepter cette offre.

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