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Mouvement «Occupy» au Cégep de Saint-Laurent

Photo: Yves Provencher / TC Media

Quelque 80 étudiants ont installé à l’aube un campement baptisé «Occupe toute» devant le collège de Saint-Laurent pour contester l’austérité du gouvernement Couillard. Une occupation tolérée pour le moment par la direction.

Une cinquantaine de tentes et de nombreuses banderoles ont été plantées dès 5h30 devant l’entrée principale du cégep de l’avenue Sainte-Croix. Le mouvement a été initié par un petit groupe de jeunes qui voulait se faire entendre autrement.

Rencontrée sur place, Gabrielle Sophie, une étudiante en sciences humaines, explique que c’est un «moyen de pression pacifique de longue haleine qui démontre qu’il est possible de vivre autrement».

Duncan Viktor renchérit: «on veut démontrer notre mécontentement étant donné que les manifestations sont vraiment réprimées de manière brutale et que la grève ne fait pas l’unanimité.»

Les jeunes, qui se dissocient de l’Association étudiantes de Saint-Laurent, souhaitent que «Occupe toute» prenne de l’ampleur et se répande ailleurs. «Notre but c’est que chacun parte son propre campement devant son institution, ou même devant la maison de Philippe Couillard ou des différents ministres et députés pour signifier leur mécontentement» explique l’étudiant en Langues.

Pas de consensus
Si certains étudiants du campus sont indifférents face au mouvement, d’autres se questionnent sur les motivations du groupe. «Je trouve ça étrange» confie Alexis, un étudiant en architecture. Mathieu de son côté avoue «ne pas comprendre contre quoi ils manifestent: le gouvernement, le cégep? C’est pas clair»

La direction prise de court
L’administration du cégep n’a pas été avisée de l’installation de ce campement. Pour l’instant, elle tolère les tentes. Selon la directrice des communications, Louise Lavallée, «il n’est pas question de les évincer et aucune action policière n’est prévue. Nous favorisons une résolution pacifique».

Trois rencontres ont eu lieu durant la journée. Mais les pourparlers sont ardus aux dires de Mme Lavallée puisqu’à chaque reprise, le comité de négociation étudiant était composé de différentes personnes, sans porte-parole, avec des revendications individuelles.

Chose certaine, les étudiants sont prêts à demeurer sur place longtemps, pendant plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois. Ils ont déjà reçu un don de 100$ en nourriture d’un militant.

 

 

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