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Rapport de l’ombudsman: l’arrondissement Saint-Laurent «fait bonne figure»

Saint-Laurent s’est classé au 11e rang sur les 19 de la métropole pour le nombre de plaintes reçues en 2014. Le bureau de l’ombudsman a traité 21 plaintes sur un total de 1471 pour l’ensemble de la ville.

«Considérant tous les facteurs, l’arrondissement Saint-Laurent fait bonne figure», a commenté Johanne Savard, l’ombudsman de la Ville de Montréal. Elle ajoute que «l’arrondissement n’est pas problématique, mais il se situe dans la moyenne.»

Parmi les facteurs qui influencent le nombre de plaintes, on note la densité de population, l’âge de l’arrondissement ainsi que la mixité des bâtiments qui s’y retrouvent.

Des 21 plaintes, 17 ont été «référées». Autrement dit, réglées à l’interne de la mairie de l’arrondissement. Les quatre autres plaintes ont fait l’objet d’enquête au bureau de l’ombudsman.

Permis fautifs                                      

Cinq plaintes concernent les permis émis par l’arrondissement. Rien de quoi étonner la professeure à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, Danielle Pilette. «L’arrondissement a une tradition douteuse avec ses permis. Avant les fusions, il y avait eu des arrestations d’élus à ce sujet.»

L’experte en gestion municipale souligne aussi que Saint-Laurent est un arrondissement dans lequel beaucoup de nouveaux édifices sont bâtis chaque année, ce qui cause plus de demandes de permis, augmentant du coup le nombre de plaintes potentielles.

Pour l’ombudsman, il n’y a rien d’irrégulier dans le cas des permis. «Les plaintes relatives aux permis sont une chose commune, il y en a eu 13 sur Le Plateau cette année. De plus, une seule a fait l’objet d’une enquête approfondie. Il était question de rénovations pour lesquelles les exigences de l’arrondissement changeaient constamment», détaille Mme Savard.

Rappelons que plusieurs élus ont déjà vu leur carrière entachée par de l’ingérence dans l’émission de permis. «C’était la cause principale de la démission de l’ex maire Michael Applebaum. Il y a aussi eu les cas des conseillers dans Saint-Laurent Irving Grundman et René Dussault, avant les fusions», raconte Danielle Pilette.

Du meilleur au pire

Les deux arrondissements qui se distinguent cette année sont Anjou et Lachine, respectivement avec trois et cinq plaintes. Les deux pires sont Le-Plateau-Mont-Royal, 83 plaintes, et Côte-Des-Neiges-Notre-Dame-De-Grâce avec 76.

Ces résultats ne sont pas surprenants pour Danielle Pilette, puisque les deux arrondissements champions sont des anciennes villes.

«Les villes qui ont été fusionnées pour la plupart en 2002, son généralement moins populeuses que les arrondissements centraux. Elles gardent aussi une tradition de proximité avec leurs citoyens. Sinon, il ne faut pas oublier qu’Anjou, c’est tellement un petit arrondissement», souligne-t-elle en riant.

Bien qu’il y ait eu 123 plaintes enregistrées de plus que l’an dernier, la professeure de gestion estime que dans l’ensemble, le rapport annuel de l’ombudsman fait état d’une ville qui gère bien ses municipalités. «Pour une ville de 1,8M d’habitants, ce n’est pas beaucoup 1471 plaintes!»

Mme Pilette conclut que le rapport de l’ombudsman est un excellent exercice pour la Ville de Montréal, puisqu’il permet de se questionner et d’améliorer les services des arrondissements.

Détail des plaintes

Accès à l’information: 1
Application de la réglementation: 2
Bibliothèque: 1
Bruit: 1
Communications: 1
Comportement d’un employé: 1
Droits acquis: 1
Permis: 5
Remorquage: 1
Salubrité et entretien – autres: 2
Salubrité et entretien – punaises: 2
Voirie/Travaux publics: 1
Zonage/Urbanisme/Dérogation: 2

 

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