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Toujours pas d’explication officielle pour le pneu tombé du ciel à Saint-Laurent

Près d’un mois après que la roue avant d’un jet privé se soit détachée en plein vol et ait défoncé le toit d’un immeuble de la rue Ashton à Saint-Laurent, le Bureau de la sécurité dans les transports (BST) poursuit son enquête pour déterminer les causes de l’incident.

Des pièces de l’appareil, dont la roue elle-même ainsi que le train d’atterrissage avant, se trouvent au laboratoire d’ingénierie du BST à Ottawa depuis la semaine dernière a confirmé à TC Media l’enquêteur senior technique Denis Deroy.

«Nos ingénieurs vont tenter de déterminer si la roue était en place quand ils ont descendu le train d’atterrissage et voir s’il y a des dommages apparents», explique-t-il.

«Normalement la roue est barrée avec un écrou. Il y a aussi un boulon qui barre l’écrou pour l’empêcher de dévisser. On va tenter de déterminer si ces pièces étaient présentes», ajoute M. Deroy.

Une hypothèse plausible

Lors de l’incident du 24 juin dernier, Le professeur à l’École nationale d’aérotechnique Serge Rancourt avait avancé la thèse d’une goupille de sécurité manquant pour expliquer la chute de la roue à TC Media.

«Si la goupille de sécurité est installée sur la roue, il est impossible que celle-ci tombe, ce qui me laisse croire que c’était une erreur lors du montage de la roue. C’est la seule conclusion que je vois», avait-il expliqué.

Une hypothèse plausible selon l’enquêteur Deroy.

«Ça peut faire du sens. Mais d’un autre côté, il faut vérifier les autres hypothèses. On va essayer de déterminer la cause en inspectant ces pièces au microscope. C’est sûr que c’est quelque chose qu’on envisage définitivement parce que, si la roue est tombée comme ça, c’est que probablement elle n’était bien fixée», avance-t-il.

Enquêteurs internationaux
Avant de procéder à l’analyse des pièces, le BST doit attendre une date où tous les intervenants sont disponibles. Selon la convention de l’Organisation de l’aviation civile internationale, des membres de l’agence américaine du National Transportation Safety Board ainsi que du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile de la France doivent être invités.

Notons que le Falcon 10 du constructeur français Dassault exploité par la compagnie Club Jet de Minneapolis était immatriculé aux États-Unis.

«On attend que ces gens-là confirment une date et à ce moment-là, on va faire une expertise. Il y a beaucoup de monde d’impliqué donc on fait la demande et on essaie de coordonner pour que tous soient disponible en même temps», précise M. Deroy.

Un représentant du ministère des Transports du Canada devrait aussi être invité à participer à l’enquête et il n’est pas exclu que l’opérateur américain Club Jet participe à d’observateur.

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