Soutenez

Une entente contre la maltraitance chez les aînés

Deuxième arrondissement montréalais comptant la plus forte concentration de personnes âgées, Saint-Léonard se lance dans un projet pilote unique, qui permettra de prévenir l’abus et d’apporter l’aide nécessaire aux personnes aînées victimes de maltraitance.

C’est lors du déjeuner de la rentrée, organisé par Concertation Saint-Léonard, qu’a eu lieu le lancement officiel de l’Entente intersectorielle pour contrer l’abus et la maltraitance auprès des aînés et des adultes handicapés, une première à Montréal.

Des organismes du quartier, regroupés autour de la Table de concertation des aînés en action de Saint-Léonard, se sont entendus pour travailler ensemble à informer et sensibiliser la population à cette forme d’abus, de plus en plus fréquente à Montréal.

«On est très contents d’avoir enfin signé cette entente, mentionne Ismaël Sougou, directeur de Concertation Saint-Léonard. On a travaillé sur la réalisation de ce projet pendant trois ans. C’est beaucoup de temps.»

Améliorer les services
Dans le cadre de cette entente, huit organismes de l’arrondissement ont pris des engagements formels pour prévenir, dépister ou intervenir auprès des personnes âgées maltraitées.

«En fait, on faisait déjà tout cela avant l’entente. Ce qui change avec sa signature, c’est qu’avant, tout le monde le faisait de façon indépendante, alors les suivis étaient plus difficiles à faire. Maintenant, en se concertant, je crois que les aînés dans le besoin bénéficieront de meilleurs services», explique Abdou Lat Fam, chef d’administration de programmes au CLSC de Saint-Léonard.

Chaque organisation partenaire de l’entente aura un rôle précis à jouer dans celle-ci.

«Par exemple, la Caisse Desjardins du Centre-est de la métropole est partenaire. Si jamais l’un de leurs employés remarquait qu’une personne âgée est financièrement abusée par un membre de sa famille, il se doit d’alerter les autorités», continue M. Fam.

L’arrondissement de Saint-Léonard s’occupera de distribuer des outils d’information et de sensibilisation à l’intérieur de son réseau. De son côté, le Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard sensibilisera sa clientèle aux différentes formes d’abus, tandis que le Centre de santé et des services sociaux (CSSS) assurera le dépistage, l’accueil et l’évaluation des personnes touchées.

Les policiers du poste de quartier 42 ont aussi choisi de se greffer à l’entente. «La participation du SPVM s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation et de soutien, précise M. Sougou. Les victimes d’abus et de maltraitance ont parfois peur de briser le silence. La participation du SPVM favorisera le lien de confiance avec la victime.»
Le Programme montréalais en prévention de la sécurité urbaine et les Services communautaires canadiens-italiens du Québec sont aussi partenaires.

L’entente est en vigueur pour une durée d’un an, mais sera reconduite d’année en année.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.