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Le Sud-Ouest s’oppose au projet Quinze40

Photo: Archives TC Media

Les élus du Sud-Ouest ont appuyé mardi au conseil d’arrondissement une motion pour s’opposer au projet du centre commercial Quinze40, qui risque d’avoir un impact sur les principales rues commerciales de l’arrondissement: Monk, Notre-Dame, du Centre, Charlevoix et Wellington.

Le projet de centre d’une superficie de 3 millions de pieds carrés pourrait voir le jour à l’angle des autoroutes 15 et 40, à Ville Mont-Royal. On y retrouverait des boutiques, des restaurants, des cinémas.

«On oublie que l’autoroute 15 passe dans l’arrondissement, précise le conseiller Craig Sauvé, qui a présenté la motion. C’est facile d’accès pour les résidents des quartiers. Sans trafic, ça prend 10 minutes.»

Le conseiller rappelle aussi que le projet va à l’encontre des orientations du Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération de Montréal.

«Dans le schéma d’aménagement qui vient d’être adopté, ça dit clairement qu’on ne doit pas construire de centre d’achats sur l’île de Montréal», insiste-t-il.

Dans le document adopté en janvier, on parle plutôt de privilégier la consolidation et la valorisation des pôles commerciaux existants et le maintien des rues commerçantes à caractère traditionnel.

Inquiétude
«C’est définitivement une inquiétude», ne cache pas Paul-Émile Rioux, président de la Société de développement commercial (SDC) du Quartier du Canal, qui regroupe les commerçants de Saint-Henri, de la Petite-Bourgogne et de Griffintown.

«Que ça puisse servir une banlieue, ça passe, dit-il en faisait référence au Quartier Dix30 situé sur la Rive-Sud. Mais dans un centre-ville?»

«Le commerce local, c’est là que les énergies doivent être investies», plaide M. Rioux.

«Le premier effort doit être fait pour la consolidation de nos rues principales, soutient-il. Les villes doivent être riches de commerces de proximité.»

«On n’est pas pour ou contre, mais on a des appréhensions», commente Marie-Josée Choquette, directrice générale de la SDC (SDC) Plaza Monk, une position exprimée par l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal.

«Ça crée des fuites commerciales», explique Mme Choquette. Elle a en mémoire l’implantation à LaSalle, en 1986, du Carrefour Angrignon. La rue commerciale du quartier Émard en a souffert. «C’est là que ça a commencé à aller mal chez nous», se souvient-elle.

Cette motion, «c’est une prise de position politique, martèle Craig Sauvé. C’est du leadership. C’est dire quel genre de ville on veut faire.»

«On lance le signal à nos commerçant qu’on est sérieux dans notre volonté de dynamiser les rues commerciales; que ce sont eux qui comptent, lance le maire de l’arrondissement, Benoit Dorais. C’est un plaidoyer pour l’achat local.»

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