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Embauche de chauffeurs: Téo Taxi recherche des réfugiés syriens

Photo: Archives TC Media

Téo Taxi, la compagnie de taxis électriques qui a un centre de services dans le Sud-Ouest, entamera bientôt un important blitz d’embauches. Invoquant sa responsabilité sociale elle souhaite désormais offrir des emplois aux réfugiés syriens.

«Nous voulons sortir des gens d’une situation difficile et nous prenons des actions concrètes pour embaucher des personnes qui vivent dans des situations précaires», souligne la directrice personnes et culture de Téo, Lucie Marcoux.

L’entreprise a par exemple conclu un partenariat avec le Centre social d’aide aux immigrants afin de permettre l’embauche de réfugiés syriens et d’immigrants. Un nouvel arrivant camerounais fait dorénavant partie de l’équipe Téo comme chauffeur et la compagnie souhaite désormais offrir «plusieurs» emplois à des réfugiés.

Pour ouvrir ses portes aux Syriens, la compagnie a contacté des organismes communautaires ainsi que la mairie de Montréal afin de recevoir des candidatures.

Embauche locale
La présence dans Pointe-Saint-Charles du centre de service de Téo se veut une opportunité de création d’emplois. Durant la période de rodage de la compagnie qui prendra fin à la fin du mois de mars, un processus d’embauche effectué par le Regroupement économique et social du Sud-Ouest (RESO) a été enclenché.

Les conseillers en emploi du regroupement travaillent actuellement avec les futurs employés sur l’acquisition de compétences propres. «Nous avons commencé à constituer une banque de candidatures potentielles», affirme Guy Biron, directeur général du RESO. À ce jour, 15 personnes ont été recrutées au centre de service.

Promesses de bonnes conditions de travail
Téo Taxi, seule compagnie de taxis électriques à Montréal, promet de bonnes conditions de travail à ses employés et insiste sur le respect de la qualité de vie avec, par exemple, la planification des horaires. Le salaire horaire proposé est de 15$/h tandis qu’il se situe entre 8$ et 10$ par heure au sein des compagnies de taxis traditionnelles.

«J’ai eu l’occasion de faire un tour à bord des taxis Téo afin de communiquer avec les chauffeurs. Tous sont satisfaits d’avoir un employeur avec un salaire raisonnable. Ils sont aussi heureux d’avoir du temps pour eux et leur famille», précise M. Biron.

Formation
Pour ce qui est de la formation des chauffeurs, Téo étudie la possibilité de l’effectuer sous forme de «pairage» afin de faciliter le recrutement. Des formations obligatoires propres à l’industrie du taxi sont bien entendu respectées notamment avec l’acquisition du permis classe 4C approprié à l’activité. L’entreprise qui dispose de 60 véhicules en activité loue des permis de chauffeurs de taxi auprès de professionnels.

Malgré un début de partenariat très prometteur, le directeur général du RESO demeure alerte. «Nous restons positifs et prudents, les échéanciers de la compagnie peuvent changer, l’avenir nous dira ce qu’il en sera», affirme-t-il.

Même si la compagnie d’Alexandre Taillefer est officiellement en activité depuis la semaine dernière, Jean Vachon, porte-parole de l’entreprise, précise que «quelques soucis d’ordre technologique sont à régler». Le mois d’avril marquera le démarrage concret des activités.

Les réfugiés en chiffres
Ottawa prévoit accueillir 25 000 réfugiés syriens d’ici la fin du mois de février. À ce jour, 22915 ont foulé le territoire canadien.

Au Québec, 4673 réfugiés ont été accueillis. Parmi eux, 3620 sont arrivés à Montréal. Afin de faciliter leur intégration, Immigration Canada a mis en place un système de parrainage qui leur permet d’être soutenus financièrement. L’emploi est un puissant facteur d’intégration, Québec a invité les entreprises à contribuer à l’intégration des réfugiés.

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