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Verdun: Lisée revient à la charge

The newly elected Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee speaks to reporters before entering his first party caucus meeting since his successful bid for the PQ leadership at the National Assembly, in Quebec City on Friday, October 14, 2016. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: THE CANADIAN PRESS
Julien Arsenault, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Après avoir essuyé un refus de Québec solidaire (QS) et du Parti vert, le chef péquiste Jean-François Lisée est revenu à la charge, lundi, dans l’espoir de rallier les deux formations politiques à sa proposition d’alliance en vue de l’élection complémentaire imminente dans la circonscription montréalaise de Verdun.

En point de presse, M. Lisée a affirmé que la victoire était à portée de main dans cette forteresse libérale depuis 1960 advenant une convergence des trois partis.

«Nous avons des partielles qui peuvent servir à envoyer un signal au gouvernement comme quoi il y a un prix à payer pour des décisions (comme les politiques d’austérité) aussi néfastes», a dit le chef du Parti québécois (PQ).

Dans l’espoir de voir QS ainsi que le Parti vert changer leur fusil d’épaule, le PQ a annoncé le lancement d’une pétition sur son site internet demandant l’investiture d’un candidat commun dans la circonscription de Verdun.

M. Lisée a affirmé que son candidat pour l’élection partielle, l’homme d’affaires Richard Langlais, était prêt à céder sa place à un candidat indépendant.

«Il est prêt à dire: pour le bien commun, je suis prêt à m’écarter pour que la victoire soit plus éclatante, plus certaine», a lancé le chef péquiste.

Un sondage péquiste montre que sans alliance, les libéraux devraient gagner Verdun, tandis qu’un front commun du PQ ainsi que de QS placerait cette alliance au coude à coude avec eux.

M. Lisée a dit avoir discuté d’une éventuelle alliance dans cette circonscription avec la coporte-parole de la formation de gauche François David le 27 septembre, avant son élection comme chef du PQ. Il a ajouté que l’exécutif péquiste de Verdun n’avait jamais eu de réponse officielle à une offre de partenariat déposée auprès de l’exécutif local de QS.

En début de journée, QS avait opposé une fin de non-recevoir à l’initiative de M. Lisée en lui demandant plutôt de se rallier derrière leur candidate, Véronique Martineau, qui fait déjà campagne sur le terrain.

«Ce qui me fascine, c’est que lorsqu’on veut discuter avec des gens, on n’utilise pas des moyens de pression, a déploré la députée Manon Massée, accompagnée de Mme Martineau, ainsi que du président du parti, Andrés Fontecilla. Cette main tendue m’apparaît beaucoup plus comme une pelure de banane.»

De son côté, le chef du Parti vert, Alex Tyrell, qui voudrait être le candidat commun en cas d’alliance, n’a pas complètement fermé la porte à d’éventuelles discussions avec le PQ et QS, mais il a écarté du revers de la main la possibilité de se rallier derrière le parti de M. Lisée.

Au cours d’un entretien téléphonique, M. Tyrell a affirmé que la position identitaire du chef péquiste ainsi que l’appui de son parti à des projets comme l’inversion du flux de l’oléoduc 9B d’Enbridge ne peuvent permettre un rapprochement avec le PQ.

La circonscription de Verdun est vacante depuis la démission de Jacques Daoust, qui était ministre des Transports, dans la foulée de la controverse entourant la vente des actions de Rona par Investissement Québec. C’est Isabelle Melançon, chef de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur Hélène David, qui est la candidate libérale.

Appelé à commenter le dossier alors qu’il était de passage à Verdun, le premier ministre Philippe Couillard a qualifié «d’opération caméléon» les tractations entre le PQ, QS et le Parti vert.

«Pour nous, ce qui importe, c’est que notre candidate soit très bien accueillie dans la circonscription», a-t-il dit, refusant de qualifier d’échec la tentative de ralliement tentée par M. Lisée.

«Ces tentatives ne semblent aller nulle part, a ajouté M. Couillard. Cela ne change pas nos orientations.»

Très brève dans ses commentaires, Mme Melançon a dit déplorer de ne pas avoir entendu M. Lisée parler «une seule fois» des électeurs de Verdun depuis qu’il a proposé une alliance.

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