Les saisons sont à l’envers: mon corps en réchauffement climatique fait couler la sève en moi comme à mes trente printemps. Pourtant, rien sur les écrans radars n’indiquait cette tempête tropicale qui allait s’abattre sur moi en ce début d’automne. J’en sors trempée, décoiffée et béatement heureuse d’avoir ainsi senti la force des éléments.
Telle une chasseuse de tornade je guette et espère les signes du prochain assaut.
L’espèce humaine court à sa perte, et moi je ne demande qu’à faire comme tout le monde: ne pas penser à demain.