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Dissimulation d’agressions sexuelles: l’archevêque australien ne démissionnera pas

The Associated Press Photo: The Associated Press
Rod McGuirk - The Associated Press

CANBERRA, Australie — Un archevêque australien a déclaré mercredi qu’il restera à l’écart, mais qu’il n’a pas l’intention de démissionner, après être devenu le plus haut dirigeant catholique du monde à être reconnu coupable d’avoir dissimulé des agressions sexuelles sur des enfants.

L’archevêque d’Adélaïde Philip Wilson a été reconnu coupable mardi par la cour locale de Newcastle, au nord de Sydney, d’avoir dissimulé les agressions sexuelles de deux garçons d’autel par un prêtre pédophile dans les années 1970.

Wilson, qui est âgé de 67 ans et qui est atteint de la maladie d’Alzheimer, a été libéré sous caution et risque une peine pouvant atteindre deux ans d’emprisonnement lorsqu’il sera condamné le mois prochain.

Il a dit qu’il se placera en retrait vendredi, une fois les dispositions administratives prises pour gérer son archidiocèse.

Wilson a également déclaré qu’il discutait encore de la décision du magistrat avec ses avocats.

Wilson était jadis l’archevêque australien le plus haut gradé en tant que président de la Conférence australienne des évêques catholiques.

Le tribunal a tranché mardi que Wilson a camouflé les agressions subies par deux garçons dans la région de Hunter Valley, également au nord de Sydney, quand il n’a pas rapporté à la police les allégations concernant le prêtre pédophile James Fletcher dans les années 1970.

La condamnation est une nouvelle étape dans cette crise qui a également englouti le grand argentier du Vatican, le cardinal australien George Pell. Certains avocats ont dit s’attendre à ce que plusieurs autres religieux soient accusés en Australie à la suite de l’affaire Wilson.

Une enquête australienne sur la maltraitance des enfants a recommandé en décembre que l’Église catholique lève sa demande de célibat du clergé et que les prêtres soient poursuivis pour n’avoir pas rapporté les preuves de pédophilie entendues dans le confessionnal.

La plus ancienne commission royale d’Australie étudie depuis 2012 comment l’Église catholique et d’autres institutions ont réagi aux agressions sexuelles d’enfants en Australie pendant plus de 90 ans.

L’enquête a entendu les témoignages de plus de 8000 victimes. De ceux qui ont été agressés dans les institutions religieuses, 62 pour cent étaient catholiques.

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