Bye bye «Harpeur»

Il n’est jamais réjouissant de voir quelqu’un mordre la poussière lamentablement. Toutefois, la fin du long règne de Stephen Harper est hautement rafraîchissante pour le Canada.

Ce mardi 20 octobre 2015, les Canadiens se sont réveillés dans un pays qui vient de traverser 10 ans d’un règne imprégné de suspicion, de mépris, de division et d’esprit revanchard, sous la houlette d’un premier ministre qui était à des années-lumière des valeurs canadiennes.

Un premier ministre, qui, pour refaçonner le Canada à la sauce conservatrice – et il a réussi en partie à le faire – a méprisé les médias, les syndicats, la science et les scientifiques, ses adversaires politiques et tout ce qui n’est pas conservateur à travers le monde!

Un premier ministre qui a abusé du marketing politique pour semer la zizanie chez tous ses adversaires au point que son froid cynisme excitait chez le peuple un dégoût du politique!

Un premier ministre qui a cultivé la partisanerie comme un dogme religieux, au point de s’adresser à la nation non pas depuis notre parlement, mais au milieu de ses troupes conservatrices.

Un premier ministre qui snobait les municipalités, qui regardait de haut les gouvernements provinciaux et qui n’avait d’yeux que pour sa base électorale.

Un premier ministre qui mangeait dans les mains des pétrolières, qui a abandonné les cibles du protocole de Kyoto et qui a réduit le Canada au statut de mauvais élève de la lutte contre le réchauffement climatique.

Un premier ministre obsédé par son dogme de la loi et l’ordre au point de mettre en péril nos libertés individuelles avec des lois aberrantes décriées partout.

Un premier ministre va-t-en-guerre, qui, quand il ne s’alignait pas sur les positions des États-Unis, abandonnait le principe d’impartialité du Canada dans les conflits internationaux, notamment au Proche-Orient.

Un premier ministre qui propageait la fausse impression que le Canada est cerné de partout par le mal absolu au point de vouloir s’acheter des F-35 pour des dizaines de milliards de dollars. Mais qui menace d’envahir militairement le Canada?

Un premier ministre qui a toujours méprisé le concert des nations au point que la délégation canadienne à l’ONU a fini par recevoir une gifle de la part de la communauté internationale, qui a refusé que le Canada accède au Conseil de sécurité.

Qu’on se le tienne pour dit, être conservateur n’est pas un défaut. On pourrait ne pas avoir les mêmes idées pour diriger un pays, mais jamais au point de se haïr, de s’insulter et d’être l’ennemi l’un de l’autre! Pourtant, c’est ce que Stephen Harper a cultivé durant toute une décennie.

Le Canada doit redevenir ce pays progressiste, qui rassemble ses citoyens, qui prêche la paix à travers le monde, qui reprend son leadership dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique et qui nous prépare au monde de demain.

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