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Mise à l’essai de The Inpatient (PSVR) : soyez patients!

The Inpatient est offert dès aujourd'hui sur PSVR pour 49,99$. Photo: Sony

The Inpatient est probablement le jeu en réalité virtuelle le plus impressionnant techniquement à ce jour : une histoire d’horreur qui en jette plein les yeux et les oreilles, mais qui déçoit aussi souvent, surtout lorsqu’on n’y joue qu’une seule fois. Mise à l’essai du premier jeu majeur de 2018 pour le casque PlayStation VR (PSVR).

On incarne dans The Inpatient un individu amnésique dans un hôpital psychiatrique. Au fil de cette courte histoire de deux à trois heures environ, on retrouve en partie notre mémoire, on rencontre quelques personnages secondaires et on découvre les éléments surnaturels qui mèneront 60 ans plus tard aux événements du jeu Until Dawn, des mêmes créateurs.

Comme dans Until Dawn, le jeu est une sorte de film interactif, où il n’y a pratiquement pas de puzzles ou d’action, mais où chaque choix de dialogue peut avoir un effet sur l’histoire. Selon ce que vous dites et ce que vous faites, vous pourrez découvrir un peu mieux le monde qui vous entoure, mais aussi mener des personnages vers leur mort.

The Inpatient est avant tout une réussite technique. Les visages ont été créés avec un souci du détail digne d’un bon jeu de grande envergure, et l’ambiance sonore parvient à elle seule à nous donner la chair de poule. Le son en 3D nous permet aussi de nous guider avec nos oreilles avec beaucoup de précision.

Le studio Supermassive Games a aussi évité plusieurs des pièges de la réalité virtuelle. Le jeu ne donne jamais mal au coeur, et il est plutôt sombre, ce qui permet d’éviter la fatigue oculaire qui survient souvent avec un casque du genre, où un écran est situé à quelques millimètres de nos yeux.

Pour une prouesse technologique, les contrôles du jeu laissent toutefois à désirer. Avec les manettes PlayStation Move, il est ainsi facile d’interagir avec les (rares) objets du jeu, mais il est difficile de se déplacer. Avec la manette régulière, c’est l’inverse : nos mouvements sont intuitifs, mais il peut être difficile d’ouvrir une porte ou d’appuyer sur un bouton d’ascenseur, par exemple. Dommage.

Un moyen de contrôle touche toutefois la cible : la voix. Chaque choix de dialogue peut en effet être dit à haute voix plutôt que d’être sélectionné avec la manette. On parle (en français) et le jeu reconnaît notre intention pratiquement tous les coups. Un ajout intéressant, qui ne sera toutefois pas pour tout le monde.

Un jeu à rejouer
Si le jeu est techniquement intéressant, son histoire, elle, laisse un peu à désirer. Les personnages secondaires n’ont pas le temps d’être approfondis, et plusieurs éléments du scénario sont mal expliqués.

Le côté « livre dont vous êtes le héros » du jeu a aussi un effet pervers : une fois terminé, vous n’aurez vu qu’une petite partie de l’histoire. Ce n’est qu’en rejouant que toutes les pièces du puzzle s’assemblent. Certaines fins sont aussi beaucoup plus satisfaisantes que d’autres. La qualité générale de l’histoire lors de la première séance de jeu – la plus importante – varie donc grandement d’un joueur à l’autre.

Malheureusement, pour un titre qui doit complété à quelques reprises pour vraiment être apprécié, The Inpatient souffre de plusieurs longueurs. On marche à pas de tortue – un problème fréquent en réalité virtuelle – et des scènes de chargement viennent interrompre le jeu beaucoup trop souvent. Et même si l’histoire varie d’une fois à l’autre, surtout à la fin, de grands bouts sont toujours les mêmes, ce qui limite notre interêt lors des parties subséquentes.

Oui, The Inpatient gagne à être rejoué, mais cela ne rachète pas toutes ses faiblesses pour autant. Dommage, car avec ses qualités techniques, le jeu aurait facilement pu être l’un des meilleurs en réalité virtuelle à ce jour. À moins d’être un mordu du genre, il vaudrait mieux l’essayer lorsqu’il sera offert en rabais.

Les forces
– Une réussite technique en réalité virtuelle.
– Peut être rejoué plusieurs fois.

Les faiblesses
– Scénario faible.
– Contrôles laborieux.

Note : 6,5/10

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