Ne jetez pas le drapeau avec l’eau du bain

Certaines mauvaises langues diront que des députés deviennent tout à coup, bizarrement, très attachés au drapeau canadien. Chose certaine, ces mêmes députés, devenus rapidement de soi-disant «adorateurs des Rocheuses», grimpent dans les rideaux… du Salon rouge!

Quoi? On ose s’attaquer au magnifique drapeau canadien dans les murs de l’Assemblée nationale? Celui-là même que Robert Bourassa, le politicien qui a été le plus utile à sa nation dans toute l’histoire du Québec, a fait entrer à l’Assemblée nationale en 1985? Boubou, homme d’action dynamique et charismatique qui n’a jamais changé d’idée ou hésité à propos d’une seule question dans toute sa carrière, dont on peut affirmer qu’elle a toujours fait l’unanimité? Honte au PQ!

Qui? Le gouvernement de Pauline Marois veut tout à coup lui faire prendre, à notre Unifolié bien-aimé, la direction de la remise de l’Assemblée nationale, avec les balais et François Rebello?

Comment? Les péquistes veulent enlever notre cher drapeau, cette belle feuille d’érable imprimée en Chine si représentative de nos opinions, à nous, Québécois? Le tout, croyez-le ou non, en faisant exactement comme les gouvernements péquistes précédents ont fait depuis que ce demi-dieu de Bourassa l’a fait entrer si glorieusement dans le giron de notre démocratie. QUELLE SURPRISE MAJEURE.

Pourquoi? Tout simplement parce que les libéraux ont beaucoup de points sur lesquels ils peuvent attaquer le gouvernement de Pauline Marois! Le point du drapeau est de loin le plus important, le pivot de leur argumentaire! C’est évident que les rumeurs d’un vote à propos de ce grandiose drapeau ne sont absolument pas propagées dans le but de nuire à la crédibilité du gouvernement. Il ne s’agit pas de l’œuvre de backbenchers frustrés qui se foutent du Canada, mais qui en font leur priorité comme par enchantement, dans le but de revenir au pouvoir afin de continuer à faire du Québec le champion de l’enveloppe brune, comme ils l’ont fait si dignement pendant neuf ans! Non!

D’ailleurs, tous ces politiciens dévoués agissent ainsi pour le Québec et non pour leur vulgaire intérêt personnel! Si ces backbenchers n’étaient pas en politique, ils seraient à la tête de multinationales, payés des millions par année! Comment Apple a fait pour se priver de Gerry Sklavounos, du Parti libéral, ou de Gérard Deltell, de la CAQ, jusqu’à maintenant?

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Vous l’aurez deviné : il s’agissait du grand retour de notre Chronique-ironique-du-mercredi ! Hahahaha, nous sommes coquins! Nous sommes certains que deux ou trois parmi vous s’y sont laissés prendre! Revenez-nous lors de notre prochain «Sarcasm Day», comme le dirait le pote Justin Trudeau, journée où l’actualité nous enrage tellement qu’on préfère dire exactement l’inverse de ce qu’on pense!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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