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Au BC, Steven Guilbeault est une femme…

Mon ami Steven est tout un environnementaliste. Lorsque je l’ai rencontré à l’Université de Montréal en 1992, il s’intéressait déjà aux changements climatiques. En 1995, c’est d’ailleurs moi qui ai proposé qu’il participe à la première rencontre des Nations Unies sur les changements climatiques. À l’époque, jamais il n’aurait cru devenir le leader qu’il est aujourd’hui. Force est de constater qu’il fait maintenant partie des personnes qui changent le Québec et, espérons-le, le Canada.

En Colombie-Britannique (BC), ce ne sont pas les environnementalistes qui manquent. Greenpeace et la Fondation David Suzuki ont d’ailleurs vu le jour dans cette magnifique province de la côte ouest. Mais si j’avais à nommer la personne de ma génération qui y joue un peu le rôle de Steven, je dirais qu’il s’agit de Tzeporah Berman.

Au début des années 1990, l’un des débats environnementaux le plus chaud était la coupe à blanc d’une forêt humide tempérée, la baie Clayoquot au BC, parmi les plus névralgiques de la planète. Encore étudiante, Tzeporah s’est jointe aux actes de désobéissances civiles pour s’opposer à cette coupe. Rapidement, elle est devenue l’une des porte-paroles de ce mouvement et a contribué à faire en sorte que cette forêt soit sauvée des scies des multinationales.

J’ai rencontré Tzeporah en 2008 alors qu’elle tentait de monter une vaste coalition pour promouvoir un développement énergétique propre. L’enthousiasme et la détermination de cette femme sont impressionnants et contagieux. On l’écoute et on a envie de la suivre dans ses combats.

Pas surprenant que sa feuille de route soit remplie de succès. Tzeporah a fondé et dirigé Forest Ethics, un groupe qui fait pression sur différentes multinationales pour qu’elles cessent d’utiliser du papier fabriqué avec de la pulpe de forêt vierge. Elle a ensuite travaillé pour Greenpeace international. Aujourd’hui, elle concentre toutes ses énergies à se battre contre le développement des sables bitumineux tant aux États-Unis qu’au Canada.

Cette femme d’exception est peu connue au Québec – tout comme le reste des groupes et leaders progressistes d’ailleurs. C’est pourquoi Équiterre lance, en collaboration avec la Maison du développement durable, une série de conférences avec des leaders environnementaux et sociaux du Canada anglais.

Voici donc une petite contribution d’Équiterre pour que les deux solitudes se parlent un peu plus.

Tzeporah prononcera la première conférence de cette série intitulée: Tarsands expansion: opportunity or threat, le 5 février prochain à 12h 15h à la MDD.

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