De la parole aux actes

Depuis un mois, les politiciens font campagne. Annonces de candidats vedettes, programmes électoraux, engagements et débats auront marqué cette campagne estivale. Cette fin de semaine, nombreux sont ceux qui, en famille ou entre amis, profiteront du long congé pour discuter une dernière fois des options qui s’offrent à eux.

Dommage que cette fin de campagne soit probablement la pire qu’on ait vue depuis longtemps. Signe d’une lutte serrée et d’une certaine fébrilité, dans les trois principaux partis, personne n’y a échappé. Reculs, contradictions, accusations, tout y est passé. Le bateau d’Accurso a refait surface, des candidats ont contredit leur chef, Jean-François Lisée a joué les naufrageurs dans un événement où François Legault prenait la parole, Jean Charest s’est enfargé dans la loi 101… Toutefois, ce n’est pas ce genre d’incartades qui devrait retenir l’attention.

Cette campagne a été tout sauf ennuyante. Ceux qui, comme moi, pensaient qu’un scrutin estival éloignerait les électeurs se sont trompés. Il y avait longtemps qu’on avait vu autant d’intérêt. Bien que les anecdotes occupent toujours une certaine place, elles ne doivent pas occuper le haut du pavé.

Comme le dit Jean Charest, il y a différentes visions du Québec qui sont proposées. Là-dessus, il a raison. Chacun y est allé de ses propositions. Au cours des échanges musclés, les débats ont permis de cerner des différences majeures dans les programmes. La présence de Québec solidaire et d’Option nationale a aussi permis de clarifier certaines questions.

D’ici lundi, vous entendrez les chefs marteler le sens qu’ils donnent à l’élection.

Pour Jean Charest, il s’agira d’un vote pour l’économie et la continuité. Pour Pauline Marois, ce sera l’appel pour un gouvernement péquiste majoritaire. Dans le cas de François Legault, il misera sur le changement et insistera sur les bénéfices que tirera la population de celui-ci.

En donnant un sens au vote, les candidats ont presque terminé leur part du travail. Il reste maintenant aux électeurs de faire la leur. Dans les différents sondages, vous avez dit suivre la campagne. Vous avez été plus de 1,5 million à écouter le débat et les face-à-face.

Il faut maintenant passer de la parole aux actes et voter. Comme dans toutes les campagnes, chaque vote comptera. Cela semble encore plus vrai cette fois-ci. Personnellement, j’aime mieux les votes du cœur, mais qu’il soit stratégique ou passionné, il est important d’exprimer son choix. Il est vrai qu’un autre mode de scrutin serait plus motivant, mais il faut vivre dans la réalité. Il serait bon pour la démocratie québécoise qu’on revienne à des taux de participation de 80 %. On a déjà été capable, alors pourquoi pas!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pasnécessairement celles de Métro.

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