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Les geeks au secours du déneigement à Montréal

La question du déneigement déchaîne les passions cette semaine à Montréal. Métro tente de répondre à deux questions hautement polémiques : 1. Quels sont les bons et les mauvais arrondissements, côté déneigement? 2. Comment se compare Montréal par rapport à d’autres villes? Attention, ça va fesser.

1. Bencharmarking. Cette semaine, Denis Coderre a tapé du poing sur la table. «Je veux savoir qui n’a pas fait sa job!» a-t-il déclaré en faisant référence au déneigement. Cette activité est globalement effectuée par les arrondissements. Pour tenter de démêler les bons des mauvais élèves parmi neuf arrondissements centraux, Métro se risque à une petite formule mathématique qui englobe trois critères: le pourcentage accordé au déneigement dans le budget total, les sommes dépensées en déneigement par habitant et les sommes dépensées en déneigement par kilomètre de rues et trottoirs.

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On a trouvé cinq bons élèves (vous faites partie du lot Réal Ménard, mea culpa!), trois élèves moyens et un dernier: l’arrondissement de Verdun (voir tableau). Amis Verdunois,  avant de vous ruer sur votre téléphone pour vous plaindre à votre maire, lisez ce qui suit. «Comme Verdun fait presque la quasi-totalité de son déneigement à l’interne, ça coûte moins cher. Et comme nous avons notre propre site de dépôt à neige dans l’arrondissement, les coûts du ramassage sont bien moindre», illustre Sarah Gagnon-Turcotte, porte-parole de l’arrondissement.

Elle souligne que Verdun est le 5e arrondissement qui a reçu le moins de plaintes au 311 lors de la dernière tempête de verglas. Finalement, lorsqu’il y a une opération de ramassage de la neige, Verdun n’a pas besoin de faire installer manuellement des panneaux d’interdiction de stationner, car les panneaux d’interdiction sont là à l’année, ce qui lui permet d’économiser en personnel.

Bref, comme le clame Céline Dion (et la Bible): Les derniers seront-ils les premiers?! On aura l’heure juste mercredi prochain quand le Contrôleur général remettra son rapport d’analyse de gestion de la tempête. Il doit notamment se pencher sur la disponibilité des ressources humaines et du matériel. On en profitera au passage pour mesurer la pertinence de nos trois critères… et si on est une sorte de geek au passage!

2. La techno à la rescousse. Quand on regarde ce qui se fait ailleurs en matière de gestion du déneigement, l’élu de Projet Montréal, Sylvain Ouellet est un peu découragé. Jugez plutôt. En Scandinavie, certains véhicules impliqués dans le déneigement disposent d’une petite roue supplémentaire qui mesure le coefficient de friction de la chaussée, c’est-à-dire à quel point elle est glissante.

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Les données sont récupérées en temps réel et permettent d’adapter la quantité de sel et de gravier à épandre. Et comme les véhicules sont équipés de GPS, cela permet d’adapter l’épandage à l’importance de la rue. «Sur une petite rue résidentielle, il n’est peut-être pas aussi important de mettre beaucoup de sel par rapport à une artère commerciale», illustre Sylvain Ouellet.

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En Norvège, on mesure même le degré d’efficacité d’une opération. Le coefficient de friction de la chaussée des rues est mesuré avant et après les opérations de déneigement pour voir si cela atteint les normes qui varient selon l’importance névralgique de la rue. Si certains secteurs sont mal faits, le fournisseur doit repasser ou faire une croix sur sa facture! «À Montréal, on ne fait rien de tout cela, ou presque», note M. Ouellet.

Geek power!

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