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Dans les coulisses des Dérangeants

Photo: Collaboration spéciale

Une nouvelle émission de conseils entrepreneuriaux qui mise sur l’authenticité vient de voir le jour sur le web.

Loin du vedettariat des populaires Dragons, mais de tout aussi bon conseil, les Dérangeants sont les six nouveaux venus dans la famille des émissions consacrées à l’entrepreneuriat. Lancé il y a deux semaines, leur podcast allie entrevues de personnalités décalées et échanges francs du collier sur la réalité du monde des affaires. Métro s’est glissé dans les coulisses du second épisode.

Il est presque 18 h en ce mercredi soir d’enregistrement, et la petite équipe des Dérangeants fait ses derniers préparatifs. Nous ne sommes pas au milieu d’un plateau de grande chaîne de télévision, mais plutôt dans un petit studio situé au sixième étage d’un bâtiment de l’Université Concordia, partenaire de l’émission aux côtés de Desjardins et du journal Les Affaires, qui coproduit l’émission.

Animateur du balado, le journaliste économique des Affaires Matthieu Charest peaufine les derniers points avec les trois Dérangeants de la semaine, soit le cofondateur d’Abitibi&co, Jean-Daniel Petit, Carlo Coccaro, fondateur de Math et Mots Monde, et Marie-Philip Simard, PDG de Chic Marie. En compagnie d’Étienne Crevier, PDG de BiogeniQ, de Noah Redler, d’Arche Innovation, et d’Alexandre Mensi, fondateur de  Mango Software, ils forment les six nouveaux joyeux et pertinents trublions de l’entrepreneuriat québécois.

«Ce qu’on souhaite, c’est que ce nom-là, plutôt que de nous représenter tous les six, représente la génération d’entrepreneurs qui veulent passer à un autre niveau, devenir les prochains Dragons et faire une différence dans la vie des autres, explique Carlo Coccaro. Pour faire ça, il faut déranger. Ça ne veut pas dire nuire ni détruire, mais seulement déranger.» Un point de vue partagé par Jean-Daniel Petit, qui estime que pour réussir en affaires, tout entrepreneur se doit de refuser le statu quo.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas. Derrière ce nom que d’aucuns pourraient trouver baveux se cache une démarche qui se veut avant tout simple et authentique. En moyenne forts de cinq ou six ans d’expérience, les Dérangeants ne se rêvent pas donneurs de leçons. Au contraire, s’ils ont décidé de se constituer en OBNL et de se doter d’une tribune, c’est pour faire profiter les gens de leurs bons coups, raconter leurs échecs et inscrire leurs débats dans l’échange des savoir-faire et dans les remises en question constructives. «On ne prétend pas avoir la recette magique  pour que tout fonctionne et pour tout savoir. On veut informer les gens, pas les éduquer», résume Alexandre Mensi. Autour de thèmes comme «l’entrepreneur-imposteur» ou «le risque, une affaire de gars?» les Dérangeants cherchent donc à aborder les «vraies affaires», à partager leurs réalités.

Pour remplir ce mandat, l’équipe interviewe également, à chaque épisode, un invité au parcours atypique et lui aussi «dérangeant» dans son domaine. Pour le premier podcast, Olivier Primeau, patron du Beachclub de Pointe-Calumet, avait accepté de se prêter à l’exercice. «Il faut que l’invité soit prêt à aller dans le fond des choses et à raconter sa réalité d’entrepreneur. Dans l’épisode de cette semaine, Anne-Marie Losique a été transparente et a présenté un côté de son personnage beaucoup moins connu, mais bien plus intéressant pour des aspirants entrepreneurs que le personnage public qu’elle s’est donné», souligne Julie Cailliau, rédactrice en chef des Affaires.

Témoins et acteurs d’un monde entrepreneurial qu’on réduit trop souvent aux success stories et aux paillettes, les Dérangeants espèrent apporter une vision réaliste, loin des clichés, et donner à leurs auditeurs le goût de se lancer en affaires. Chose sûre, leur fraîcheur, leur authenticité et leur sens de l’autodérision ne devraient pas vous laisser de marbre.

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